La population dénonce le manque de communication face à l’épidémie de Mpox en RDC
La République démocratique du Congo (RDC) est actuellement considérée comme l’épicentre de l’épidémie du Monkeypox, une maladie virale appelée la variole du singe. Face aux nombreux cas de contamination enregistrés à ce jour en RDC, les populations de la République du Congo, pays frontalier, s’inquiètent du manque de communication sur les mesures préventives prises au niveau des frontières pour éviter la propagation de cette épidémie à l’intérieur du pays où il est signalé quelques cas depuis janvier 2024.
Le manque de campagne de sensibilisation de la part des autorités a un impact négatif sur certaines populations abordées à Brazzaville qui disent ignorer l’existence de cette maladie. «Je ne connais pas la variole du singe, puisque qu’il n’y a pas eu de communication officielle des autorités du pays sur cette maladie. Pour moi, c’est un fake new. Je prendrai en compte cette information quand les autorités apporteront l’information officielle », déclare un autre brazzavillois, Orlie Mouanda.
Malgré la note initiée par le ministre de la Santé et de la population, Gilbert Mokoki notifiant l’existence de Mpox dans le pays, les instructions pour limiter la propagation de cette maladie sont encore méconnues par la population. « Nous sommes inquiets. Etant voisin de la RDC, nous redoutons que la maladie traverse pour nous envahir. Jusque-là le gouvernement ne communique pas, il ne fait passer aucune consigne dictant une ligne de conduite aux populations pour ne pas être atteint », se plaint un brazzavillois, Samson Mbani.
« Les autorités publiques ont la responsabilité de protéger et informer la population sur la situation du pays, mais hélas, depuis la notification de ce virus qui sévit en RDC et dans certains départements du pays, ils ne communiquent pas assez sur les mesures préventives initiées au niveau des frontières pour éviter la propagation », ajoute-t-il.
« Personnellement c’est sur les réseaux sociaux et les médias internationaux que j’ai appris l’existence de cette épidémie. Aucun service habileté ne donne l’information à la population. Comment devrons-nous considérer une information qui n’existe que sur les réseaux sociaux », précise pour sa part une étudiante, Grâcia Lemkibi. Voulant avoir d’amples informations sur les mesures de sécurité mises en place au niveau de la direction de l’épidémiologie et de la lutte contre la maladie, le centre des opérations d’urgences de Santé Publique, personne ne s’est prêté au notre micro de l’équipe de reportage.