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La prison ferme contre cinq trafiquants d’ivoire à Ouesso

Le tribunal de grande instance de Ouesso dans la Sangha a rendu ses verdicts le 17 mai sur deux  affaires portant sur la criminalité Faunique.

La première est celle relative aux cinq sujets congolais, arrêtés le 29 janvier dernier en flagrant délit de détention et circulation illégales, tentative de commercialisation de 15 pointes d’ivoire représentant huit éléphants massacrés. Trois d’entre eux à savoir Josué Louhakou Tsimba, Fils Biambi et Asco Elenga ont écopé de trois ans d’emprisonnement ferme assortis de 500.000 francs CFA  d’amende et de 5 millions de francs CFA de dommages et intérêts.

La deuxième affaire est celle concernant les sieurs Yvon Tonga et Anicet Moungabio, interpellés le 26 février 2018 avec quatre pointes d’ivoire, représentant deux éléphants tués (une femelle et son éléphanteau). Ces derniers ont été condamnés à douze mois d’emprisonnement ferme avec 5 millions de dommages et intérêts 300.000 francs CFA d’amende. Ces délinquants fauniques sont des habitués du commerce illégal des produits de la faune.

Les arrestations de ces trafiquants d’ivoire, avaient eu lieu à Ouesso par les agents de la direction départementale des Eaux-et-forêts et de la gendarmerie, avec l’appui du projet PALF (Projet d’ appui à l’application de la loi sur la faune sauvage).Les audiences portant sur ces affaires ont eu lieu le 15 février 2018, le 1er mars 2018 et le 22 mars 2018, au cours desquelles ces individus avaient  tous reconnu les faits qui leur étaient reprochés. Ces verdicts viennent une fois de plus traduire concrètement la volonté du Congo qui s’est engagé à protéger ses ressources naturelles conformément aux textes réglementant ce secteur.

L’éléphant fait partis des espèces intégralement protégées en République du Congo, comme le stipule l’article 27 de la loi Congolaise en matière de protection de ces espèces fauniques : «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leur trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciales de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».