Le coordonnateur de la Rencontre pour la paix et les droits de l’Homme (RPDH), Christian Mounzéo a estimé le 30 novembre à Pointe-Noire que la corruption était un fléau qui pourrait impacter négativement le processus REDD+ au Congo.
« La république du Congo s’est engagée depuis 2008 dans le processus REDD+ dans le but précis de contribuer à la lutte contre les changements climatiques, la lutte contre la pauvreté et asseoir les bases d’une économie verte. Actuellement, le Congo se trouve dans la deuxième phase de ce processus, autrement dit, la phase d’investissement », a fait savoir le coordonnateur de la RDPH lors de la publication du rapport d’évaluation des risques de corruption dans le processus REDD+.
Pour lui, cette étude est un des résultats du projet « Intégrité dans les initiatives climatiques comme REDD+ », financé par l’Agence Française de Développement, AFD. Elle s’inscrit dans l’objectif d’améliorer les défis en matière d’intégrité dans la REDD+ et plus généralement dans l’amélioration de la gouvernance forestière et du développement durable.
« L’étude s’est inspirée en partie de la méthodologie développée par Transparency International dans son document intitulé « Keeping REDD+ Clean : A step-by-step guide to preventing corruption » publié en 2012. Elle a permis d’une part, de réaliser une description des acteurs clés impliqués dans la mise en œuvre du processus REDD+ au Congo et identifier les actions susceptibles de générer des pratiques de corruption, pouvant se produire en particulier lors de la phase de paiement de ce processus ; et d’autre part, de mieux appréhender les risques de corruption potentiels dans le processus REDD+, en identifiant l’origine et en les hiérarchisant », a poursuivi Christian Mounzéo.
Sur cette étude, a par ailleurs, révélé que les parties prenantes impliquées dans le processus REDD+ sont confrontées à diverses difficultés organisationnelles lorsqu’il s’agit d’accentuer leur impact et le maintenir, en lien notamment, à la gouvernance, la communication et l’information, le financement, et les ressources humaines.
Au terme de ces constats, la RPDH recommande au gouvernement, d’améliorer la gouvernance publique et démocratique à travers le processus REDD+ afin de permettre aux parties prenantes de s’impliquer davantage dans la prise de décisions, de modifier la manière dont le processus REDD+ est gérée au Congo, en effectuant un changement radical qui privilégie une forte participation des parties prenantes dans tout le processus et particulièrement les CLPA à long terme.
Aux partenaires internationaux impliqués dans le financement de la REDD+, de soutenir les initiatives des OSC en matière de gouvernance forestière et climatique, d’intégrité dans la REDD+ et intéresser les pouvoirs publics à respecter leurs obligations de transparence, de lutte anti-corruption à travers des réformes juridiques et institutionnelles en vue de combler les lacunes principales dans la gestion participative des ressources naturelles et de la société civile, d’élaborer de manière proactive des stratégies de plaidoyer pour la mise en œuvre effective des engagements publics.