La sénatrice Joséphine Mountou Bayonne, a rendu l’âme le 24 octobre dernier en France des suites d’une maladie. Dans la foulée de sa disparition, quelques-uns de ses collègues du Sénat et du Parti congolais du travail ont rappelé l’immense personnalité que l’illustre disparue a été.
Joséphine Mountou Bayonne qui a quitté la terre des hommes à 93 ans est venue au monde le 28 juin 1929 à Djambala dans le département des Plateaux. Fervente militante et femme batante, elle a fait partie des membres fondateurs du Parti congolais du travail où elle a été un modèle de réussite politique féminine.
« La camarade Joséphine Mountou Bayonne et moi avions été à la base de la création du PCT. Elle a été constante dans son combat au sein de notre parti. Nous allons nous organiser pour qu’elle soit enterrée avec tous les honneurs dus à sa personnalité », a indiqué le Sénateur Gaston Eyabo, doyen du Parti congolais du travail.
Présidente de l’Union révolutionnaire des femmes du Congo (URFC) de 1974 à 1979, elle a été, pendant cinq décennies, un guide pour les femmes de la sphère politique nationale, en particulier celles issues du PCT : « J’ai connu la sénatrice Joséphine Mountou Bayonne quand en 1962, j’étais encore très jeune. Elle nous a encadrés à l’URFC, nous a plus ou moins façonné et nous a donné le goût de la politique », s’est souvenu la sénatrice Jeanne Lekomba Loumeto.
Odette Massoussa, présidente de Commission santé du Sénat a pour sa part aussi reconnu le combat féministe de Joséphine Mountou Bayonne : « C’est difficile de perdre cette icône de la lutte féministe au Congo. Elle a été en tête des combats pour permettre à la femme d’être dans les sphères de décision », a-t-elle précisé.
Grande dame nantie d’une connaissance avérée de la politique nationale, Mountou Bayonne lègue un héritage de patriote, restée fidèle à ses convictions : « La sénatrice Mountou Bayonne était une patriote qui avait la connaissance de l’histoire du pays. Elle était assidue et pondérée et incarnait la sagesse », a reconnu Jean-Marie Epouma, président de la Commission économie et finances du Sénat dont faisait partie la doyenne du Sénat.
« La vénérable Mountou Bayonne laisse un grand vide, c’est comme une bibliothèque qui a brûlé », a conclu Théophile Adoua, président du groupe parlementaire PCT et alliés au Sénat.