La vente à crédit de poissons d’eau douce pénalise les commerçantes
Les femmes qui s’approvisionnent auprès de pécheurs le long du fleuve Congo éprouvent d’énormes difficultés au moment du recouvrement auprès des commerçantes spécialisées dans la vente en détail. Ces dernières peinent à solder la dette des poissons pris à crédit.
Exercer le commerce de poisson d’eau douce exige une dose de patience et de sacrifice pour les femmes qui s’emploient depuis plusieurs années à fournir cette denrée alimentaire dans les grandes villes du pays. Elles sillonnent les localités environnantes du majestueux fleuve Congo, dans les baleinières de fortune, en blanchissant parfois des nuits entières à la recherche d’une certaine qualité de poissons d’eau douce dont les congolais sont plus friands.
Dans ces baleinières, ces commerçantes passent près de trois jours à réunir la quantité nécessaire en fonction de la taille de leur portefeuille, dans le dessein de les revendre afin de fructifier leur fonds de commerce.
Malheureusement ces femmes n’arrivent pas à réunir le montant fixé comme convenu avec les clientes. Elles sont forcées à multiplier les tours dans les lieux de vente de ces dernières pour recouvrir leur dette.
Une commerçante de poisson d’eau douce Yvette Ossombi déplore le comportement de leurs associées. « C’est un commerce difficile, malheureusement nos partenaires sont moins crédibles. Elles peuvent te prendre du poisson à 500.000 francs CFA et ne t’avancer que 200.000 francs CFA. Le reste, elles paient par tranche mais encore, difficilement », dit t-elle.
Cady Letso fait savoir que plusieurs de ces commerçantes ont fait faillite à cause de ces clientes insolvables qui détiennent une somme d’argent considérables à plus d’une vendeuse de poissons d’eau douce.
Face à ce comportement, les commerçantes de poissons d’eau douce ont décidé que dorénavant plus rien ne se vendra à crédit. « Ces clientes ont acquis l’habitude de venir au marché sans un centime. Leur but c’est de venir nous duper », a conclu Cady Letso.
