La vente des jouets est encore timide dans les marchés de Brazzaville
A l’orée de festivités de fin d’année, les tables, étages et couloirs de différents marchés Brazzaville sont remplis par diverses qualités de jouets. Malheureux, les commerçants se plaignent du manque de l’intéressement des populations. Ils s’inquiètent d’avoir investi dans une vente qui risque d’être infructueuse.
Dans les marchés Total à Bacongo et Poto-Poto, détaillants et vendeurs ambulants des jouets semblent être bondonnés à eux-mêmes. Les clients n’osent pas jeter un coup d’œil aux produits qu’ils proposent. Des produits pourtant vendus à des prix abordables par rapport aux années précédentes. « Vu la situation économique du pays, nous avons baissé les prix pour permettre à tous les parents d’avoir la possibilité d’offrir à leurs enfants un jouet. Malgré la baisse des prix, la vente est toujours au ralenti », fait savoir Julie Ngoumbi, vendeuse au marché Poto-Poto.
Pour mettre les clients dans une ambiance de gaieté propice à l’achat, certains centres commerciaux et grandes surfaces de jouets ont pris l’initiative de jouer de la musique pour faire imprégner dans l’esprit des populations la nécessité d’acheter à l’enfant un jouet pour qu’il passe les fêtes dans de bonnes conditions.
« Nous avons élaboré des stratégies pour donner un avant goût de la fête aux clients à travers la musique et le tirage au sort pour nos premiers acheteurs. Mais depuis le 1er décembre, aucun client n’est venu acheter une marchandise à 50.000 francs CFA. En tant que grossiste nous nous demandons si jusqu’au 24 décembre il y aura un engouement de la part des clients car le marché est quasiment vide », a relevé Bernadette Lamou, grossiste de jouets au marché Poto-Poto.
Les vendeurs affirment pourtant que les années passées, au 12 décembre, les marchés étaient déjà inondés par les clients. Les parents préférant se libérer en achetant le jouet de l’enfant tôt pour préparer tranquillement les autres aspects de la fête. Cette année les couloirs des marchés ressemblent à un terrain de football. « Les parents attendent peut-être les salaires pour faire les achats des jouets. Nous espérons que l’Etat payera les fonctionnaires avant les fêtes pour écouler nos produits », ajoute Bernadette Lamou.
Pour la célébration de noël 2018, toutes les galeries de jouets n’ont pas exposé ceux qui ont un caractère guerrier. Leur vente avait été interdite par les autorités policières.