Le ministre du Commerce, des approvisionnements et de la consommation, Claude Alphonse N’Silou a publié le 4 janvier un arrêté réglementant la commercialisation du pain et des produits de pâtisserie. Cependant, cette mesure reste encore méconnue de la plupart des vendeurs de cet aliment consommé, presque chaque matin, par les Congolais.
Jean Ndam, vendeur camerounais des pains au marché Total de Bacongo dans le 2e arrondissement de Brazzaville, souligne qu’il n’est pas informé de la publication de l’arrêté réglementant la commercialisation du pain et des produits de pâtisserie. « Si le gouvernement a pris une telle mesure, c’est qu’il veut que les populations consomment des aliments hygiéniques. Nous allons nous efforcer de nous conformer aux mesures prises pour vendre le pain. Comme cette vente est interdite aux étrangers, je vais donc rester à la maison », a-t-il dit.
De son côté, Gaïlord Yiloukoulou a indiqué que la mesure prise par le gouvernement est la bienvenue car elle mettra de l’ordre dans la vente des pains. « Nous n’allons plus voir ces bus, motos, brouettes et cuvettes transporter le pain, parfois à l’air libre. Il faut que le véhicule de transport des pains soit d’une couleur différente de celui du transport en commun », a-t-elle suggéré.
Dans son arrêté, le ministre du Commerce, des approvisionnements et de la consommation stipule que la vente du pain et des produits de pâtisseries doit se faire au moyen de présentoirs appropriés mettant le produit à l’abri de toute contamination. « Est strictement interdite la vente du pain et des produits de pâtisserie sur les étals ou à même le sol »
Cet arrêté fait aussi savoir que le transport pour la livraison et la vente du pain sont exclusivement réservés aux personnes physiques de nationalité congolaise. Il souligne aussi que la distribution du pain doit se faire dans les conditions d’hygiène adéquates par les moyens de transport appropriés, consacrés exclusivement à cette activité.
« Est interdit le transport pour la livraison du pain et des produits de pâtisserie dans des véhicules de transport en commun et autres moyens non adaptés. La vente devra se faire du fabricant au consommateur dans la boutique de la fabrique, ou par le fabricant, le détaillant et le consommateur», conclut l’arrêté.