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L’abattage dominical des porcs à Brazzaville

C’est devenu un rituel, abattre un porc tous les dimanches. Certains quartiers comme Diata, à Makélékélé sont connus comme sanctuaire des plats de porc à la banane, le «Ngoulou ». Cependant, les conditions d’abattage de ces bêtes laissent perplexes certains observateurs qui ne constatent pas la présence d’un agent vétérinaire sur les lieux.

A la veille de l’abattage, les porcs sont ligotés dans un coin de rue. Généralement, ces bêtes viennent des départements, notamment le Pool, la Bouenza, la Lékoumou ou les Plateaux. Les porcs élevés à Brazzaville rentrent difficilement dans le lot, certainement à cause de leur prix exorbitant.

Le jour de l’abattage, le dimanche, l’opération se fait très tôt le matin. La plupart des clients ne viennent trouver la viande que déjà débitée sur les étalages. Les morceaux de viande achetés confortent les plats de dimanche dans les ménages, ou les ravitaillent les restaurants. Et c’est là où le légendaire plat « Ngoulou mu mâ Kô » est servi dans toutes les gargotes de Diata et, désormais, dans la plupart des quartiers de Brazzaville.

Un marché de circonstance est organisé par les bouchers, sur l’avenue principale du quartier. Ces bouchers, dont cinq hommes et une femme, vendent de la viande de porc uniquement les dimanches.

Jean Didier Hombessa, boucher de carrière, fait partie des vendeurs qui proposent la viande de porc fraîche aux clients. Contrairement aux autres marchés de Brazzaville, où le kilo de viande est vendu à 4.000 francs CFA, dans ce coin, il revient à 3.000 francs CFA Dans ce coin reconnu ; les clients viennent se présenter devant chaque table de ce marché de fortune, pour s’approvisionner en viande de porc. Ils prennent

Des restaurants spécialisés dans le porc abattu à Diata

Dans ce restaurant réputé dans la préparation de « Ngolou mu ma kô », dès 10 heures, envahis par les clients, tous les dimanches, ce jusqu’à tard dans la nuit, les employés de chez Claudia, s’activent sans répit dans le service.

Quelques clients interrogés apprécient à juste valeur la manière de préparer ce mets dans ce restaurant, vendu à 2.000 francs CFA. C’est ce qui fait qu’en dépit du marasme économique, ils font de leur mieux de venir tous les dimanches savourer les mains de Claudia.

Claude, l’un des clients souligne que la préparation de « Ngoulou mu ma kô »dans ce restaurant ne se différencie nullement de celle qu’il avait l’habitude de manger chaque jour dans son village à Mouyondzi, dans la Bouenza.

Il en est de même, pour Blaise qui vit à Makabandilou, un quartier nord de Brazzaville, mais obligé de parcourir plusieurs kilomètres, en compagnie de ses amis, pour venir déguster la viande à la banane.