L’Accord de Paris sur le changement climatique est entré en vigueur le 4 novembre. Il est accompagné d’une vague d’actions et d’engagements inégalés pour construire une industrie véritablement globale des énergies renouvelables, avoir une électricité, des méthodes de production, de construction et agricoles propres, et pour restructurer les économies et les sociétés.
Selon un communiqué de presse conjoint de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et de la 22ème Conférence des Partie (COP22), la capacité commune à initier le changement a évolué de façon irréversible grâce à l’Accord de Paris auquel, les gouvernements ont pris l’engagement formel de conduire l’action pour la lutte contre le changement climatique.
Ils ont présenté un ensemble de plans nationaux pour une action immédiate, en promettant de ne jamais fléchir leurs efforts, et de toujours relever la barre de leurs ambitions. Ils sont désormais responsables de la lutte contre le changement climatique et ont les moyens de la conduire encore plus vite grâce à des politiques et mesures incitatives adaptées.
Dans les prochaines années et au plus tard 2018, les gouvernements et Parties auront finalisé les derniers détails des règles qui permettront de mesurer, rendre compte et évaluer l’action climatique mondiale. Cela garantira la transparence nécessaire à toutes les Parties pour accélérer l’action climatique, tout en s’assurant que chacun est engagé dans cet effort et fournit le meilleur de lui-même.
Les gouvernements se sont également accordés à apporter les technologies adaptées et le soutien financier nécessaire aux pays en développement afin qu’ils construisent leur propre avenir, durable et propre.
Par ailleurs, les parties prenantes non-étatiques font preuve d’un intérêt et d’engagements accrus pour réduire leurs émissions de carbone, soutenir les gouvernements et les Parties dans leur lutte contre les impacts du changement climatique.
Le monde n’est donc pas encore en voie d’atteindre l’objectif essentiel de l’Accord de Paris qui est de limiter le réchauffement mondial en dessous de 2°C, et de se rapprocher autant que possible de l’objectif de 1,5°C, afin d’éviter un basculement climatique dangereux irréversible.
L’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a confirmé que la concentration mondiale moyenne dans l’atmosphère du principal gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone, a atteint pour la première fois en 2015 la barre symbolique des 400 particules par million et a battu de nouveaux records en 2016.
«Les fondations de l’Accord de Paris sont solides. Nous ne pouvons pas, et ne devons pas, baisser la garde avant que le travail soit achevé. Ce mois de novembre, à Marrakech, nous ferons en sorte que toutes les conditions de réussite de l’Accord de Paris soient réunies», souhaite-t-on dans le communiqué final.
«Nous attendons de la conférence de la COP22 de Marrakech qui se tiendra du 7 au 18 novembre, qu’elle accélère l’élaboration des règles de transparence et qu’elle voie émerger une feuille de route claire des pays développés pour la mobilisation de 100 milliards de dollars annuels d’ici à 2020, afin de soutenir l’action climatique dans les pays en développement», indique le communiqué.
En effet, à l’échelle mondiale, les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique et de ses impacts continuent d’augmenter. La réunion de Marrakech doit garder cette priorité en tête de ses préoccupations.
Des réaffectations massives d’investissements sont nécessaires. Les estimations de l’ONU montrent que la concrétisation d’un développement durable nécessitera entre 5 et 7 mille milliards de dollars par an, une grande partie devant financer la transition vers une économie mondiale résiliente et sobre en carbone. Afin de répondre à ces besoins en investissements, il est question d’imaginer des mécanismes de financements innovants, loin des recettes traditionnelles, et avec des ambitions d’engagements des secteurs public et privé accrues.
La Conférence de l’ONU sur le changement climatique, qui se tiendra la semaine prochaine à Marrakech, représente un nouveau départ pour la communauté internationale. La première réunion de l’organe de direction de l’Accord de Paris (CMA) s’y déroulera le 15 novembre.
C’est un moment de célébration. C’est surtout le moment de se projeter vers l’avenir, sans complaisance, mais avec une volonté ferme de poursuivre la mission.
L’objectif ultime de tous les traités qui entrent dans le cadre de la CCNUCC est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique, dans un laps de temps qui permet aux écosystèmes de s’adapter naturellement et facilite le développement durable