L’ambassade des USA sensibilise les femmes sur la propriété intellectuelle
L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Congo, Todd Haskell, a indiqué le 3 mai à Brazzaville, qu’une protection et une application efficaces des droits de propriété intellectuelle encouragent la création en renforçant la confiance du créateur que son innovation sera protégée contre la copie et le vol.
Todd Haskell a souligné, à l’ouverture de l’atelier femme création, innovation : sensibilisation sur l’entreprenariat et la propriété intellectuelle, que la protection de l’invention permet à son auteur de tirer un revenu et de concourir sur un pied d’égalité. « Il fournit également un cadre dans lequel les inventeurs peuvent légalement partager des informations et générer encore plus de solutions aux problèmes mondiaux et locaux », a t-il dit.
Todd Haskelle a précisé que l’objectif de cet atelier est d’autonomiser les femmes dont la créativité et l’innovation sont indispensables dans l’avenir du Congo au moment où le gouvernement parle de la diversification de l’économie. « La diversification de l’économie ne peut pas se faire si on ne donne pas assez de connaissances aux femmes pour mieux organiser leurs activités, car elles sont pour la plupart présentes dans le secteur informel », a-t-il fait savoir.
« Les données de la banque mondiale en 2017 représentent 48,6 % de la population active au Congo, mais 89 % de ce groupe travaille dans l’informel, souvent ignorant des lois existantes pour protéger leur créativité et leur innovation et sans connaissances des exigences pour créer et enregistrer une entreprise », a conclu Todd Haskell.
Venssia Nsana, créatrice des bijoux en perle et avec le pagne wax a indiqué qu’elle sera enfin nantie d’une connaissance qui lui montrera comment peut-elle protéger ses créations. « Je me réjouis de savoir qu’il y a une possibilité de protéger mes créations. C’est frustrant de voir que l’on mette beaucoup de temps à réfléchir pour sortir une œuvre. Et voir cette œuvre copier par d’autres qui en tireront plus de profit. Je crois qu’après cette formation, je saurais quoi faire en cas de copie », a-t-elle dit.
Cet atelier, organisé par l’ambassade des USA en partenariat avec le comité des journées juridiques du Congo, regroupe plus de 100 femmes qui exercent déjà avec des petites entreprises et celles qui veulent entreprendre. A celles là se sont ajoutées des femmes venues de différents ministères.