Lamyr Nguélé soutient le rapport de son institution
Le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, Lamyr Nguélé a relevé le 29 août à Brazzaville que cet organe technique de l’Etat ne recevait aucune injonction dans son action et travaillait en toute indépendance.
Au cours d’un point de presse qui fait suite à la publication du dernier rapport de son institution, Lamyr Nguelé a fait savoir que le ministre Jean-Marc Thystère Tchicaya a été abondamment entendu sous procès-verbal par la commission avant de signer en bonne et due forme le procès-verbal avec la mention lue et approuvée.
Lorsque le président de la Commission rend public le rapport, a-til poursuivi, il le fait au nom de l’institution et non en son nom personnel. Les attaques personnelles et répétées dont il fait l’objet ne sont pas fondées et peuvent lui donner l’occasion d’intenter des procès en diffamation, a souligné Lamyr Nguélé
Le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude a profité de l’occasion pour éclairer la lanterne de l’opinion sur les missions dévolues à cet organe technique qui assiste le gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude.
Lamyr Nguélé a indiqué que sa commission respecte le principe contradictoire dans la réalisation des enquêtes et investigations. Précisant, toutefois que dans les enquêtes qu’elle mène, la commission transmet toujours ses conclusions au chef du département qui n’est pas mis en cause, pour recueillir ses observations sur les dépositions de son ou ses collaborateurs entendus sur procès-verbal.
« Dans le cas où le Chef du département concerné serait lui-même mis en cause, le principe contradictoire est respecté, dès lors que l’intéressé est convoqué à la commission et entendu sur procès-verbal », a-t-il notifié.
« Après avoir certifié la véracité des faits et que de lourds soupçons pèsent sur l’enquête cet organe technique de lutte contre la corruption transmet le dossier au parquet de la République pour des poursuites pénales », a révélé Lamyr Nguélé.
S’agissant des rapports qui sont rendus publics par cet organe, il a expliqué que les conventions internationales imposent aux institutions de lutte contre la corruption de rendre public leur rapport, y compris par voie de presse. Cette exigence posée par des textes supranationaux a été prise en compte par le Congo, dans son ordonnancement juridique interne, à travers le décret 2009-235 du 13 août 2009, lequel fait obligation à la commission d’organiser des conférences de presse tous les six mois.