L’armée dément une récente attaque contre les militaires dans le Pool

La Force publique congolaise a démenti le 31 janvier dans un communiqué parvenu le 1er février à Vox Congo que les troupes militaires seraient tombées dans une embuscade tendue par les miliciens ninjas-nsiloulou près de Mindouli dans le Pool. L’information sur cette attaque fait le buzz des réseaux sociaux depuis quelques jours.

Selon le communiqué publié par la Force publique, « aucun accrochage, sabotage, agression armée, guet-apens ou acte terroriste ayant entrainé la perte d’agents de la Force publique n’a été perpétré ou signalé ces derniers jours dans le district de Mindouli (Département du Pool), ou ailleurs ».

Et pourtant, une vidéo a circulé sur internet, dans les réseaux sociaux notamment, montrant un véhicule militaire en feu avec des cadavres d’hommes en uniforme à côté, a alimenté cette information. On pouvait écouter les militaires aux abois en appeler à Dieu, « Nzambe », ou encore au « Seigneur Jésus ».

Mais pour la Force publique qui conteste l’authenticité de ce document, il ne s’agit que de la désinformation. L’armée qualifie même ce document de pur montage. « Les vidéos diffusées depuis quelques jours sur les sites habitués à la désinformation contre le Congo en général, et la force publique en particulier, sont un savant montage d’éléments épars, sans lien circonstanciel ni temporel entre eux ».

L’armée affirme maîtriser la situation dans le Pool. La plupart des bastions tenus par les hommes du pasteur Ntumi ont été pris par les militaires qui travaillent actuellement à pacifier le département. La violence de cette vidéo ne corrobore pas la réalité sur le terrain où le calme est progressivement observé. La Force publique se félicite d’ailleurs de toujours communiquer dans la transparence les bilans des accrochages qui ont lieu dans le Pool.

Des témoins ont par ailleurs signalé des bombardements en début de semaine dans les villages proches de Kinkala, le cas de Zandou dia Babakala. Ce qui peut expliquer la survivance des combats dans le Pool.

Plus conciliante, la Force publique « condamne donc toute action politicienne appelant à la Sédition des éléments engagés avec honneur et courage sur le terrain, pour la défense de la nation, le respect de l’autorité de l’état et la protection des populations ».

L’armée souhaite même que le gouvernement s’emploie à faire que cessent toutes ces publications sur internet. Elles n’ont pour objet que d’attiser la haine et la violence dans notre pays, indique le communiqué de la Force publique.