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L’UA accorde 150.000 dollars au Congo pour l’Internet en Afrique centrale

L’Agence de régulation des postes et télécommunications électroniques (ARPCE) a annoncé le 2 septembre à Brazzaville que le Congo était devenu le nœud Internet de l’Afrique centrale. Et pour cela, l’Union africaine accorde au pays un consistant appui financier de 150.000 dollars.

Cette somme a été mobilisée par l’ARPCE. Elle servira au renforcement des capacités des équipes chargées du fonctionnement du projet d’échange internet du Congo, dénommé CGIX, a précisé, dans un communiqué parvenu à Vox, l’agence de régulation.

L’Union africaine avait déjà retenu le CGIX congolais pour être le point d’échange internet de référence dans la sous-région. Selon les techniciens de l’ARPCE, le CGIX est une infrastructure de télécommunications qui permet aux opérateurs et fournisseurs d’accès internet (FAI) installés au Congo de s’interconnecter en un seul point. Cet équipement a été mis en fonction en mai 2013 et sert depuis-là comme un premier point d’échange en Afrique centrale. 

Ce projet est mis en place par l’ARPCE qui avait reçu à l’époque un appui financier de la Banque mondiale. Ces fonds étaient dirigés vers le projet Central african backbone (CAB) qui vise entre autres d’optimiser le trafic local en faisant en sorte que les connexions internet ne passent plus par l’internationale.

CGIX compte aujourd’hui sept opérateurs FAI interconnectés. Le coût de différents services internet est visiblement en baisse, constatent plusieurs usagers qui sont sur la bande passante de cette initiative. Les temps de latence ont aussi été réduits, ce qui a du coup amélioré la qualité de l’internet en Afrique centrale. Sans avancer de chiffres, l’ARPCE reconnait toutefois que le CGIX a généré d’importantes sommes d’argent.

Le projet est intéressant et n’a pas fini d’attirer des investisseurs. Youtube ou Dailymotion ont également manifesté leur intérêt de se connecter au CGIX, en fournissant du contenu étranger localement, et de booster la création des contenus locaux. Google aussi frappe à la porte.

De son côté, l’organisation panafricaine a encouragé le Congo en lui octroyant 150.000 dollars pour l’entretien des équipements et le renforcement des capacités de tous ceux qui travaillent sur ce projet. Il s’agit de faire du nœud internet Afrique centrale une référence sur le continent. Les taux d’accès internet en Afrique sont encore relativement bas, tournant autour de 35%. L’UA estime qu’il faut soutenir les politiques sous-régionales tendant à regrouper le plus de monde sur un projet comme CGIX.