Le CAD présente le rapport sur les violations des droits des communautés au Parc national Ntokou-Pikounda 

Le directeur exécutif du Centre d’action pour le développement (CAD), Trésor Nzila a révélé le 10 mars à Brazzaville que les communautés vivant en lisière du Parc national Ntokou-Pikounda, situé entre les départements de la Sangha et de la Cuvette centrale, ont vu leurs campements traditionnels de pêche détruits, leurs droits humains bafoués et leurs modes de substance anéantis.

« Nos recherches révèlent notamment qu’entre 2019 et 2021 les gestionnaires du Parc national Ntokou-Pikounda ont procédé à des expulsions forcées massives des familles et des individus. Leurs campements traditionnels de pêche ont été détruits, incendiés et les biens confisqués. Ces expulsions, parfois accompagnées de violences physiques, se sont déroulées sans consultation préalable et sans mesures d’accompagnement pour ces communautés désormais privées de leur principale source de revenu », a relevé le directeur exécutif du CAD, Trésor Nzila, lors d’une conférence de presse sur la présentation du rapport d’enquête « Parc national Ntokou-Pikounda : quand le bonheur des uns impose la misère des autres ».

Le directeur exécutif du CAD a souligné que certains membres des communautés autochtones ont été arrêtés. « L’enquête révèle aussi une criminalisation excessive des activités de substance dans le Parc national Ntokou-Pikounda. Entre 2019 et 2021, le Parc et les pouvoirs publics ont procédé à des vagues d’arrestations et d’emprisonnement contre les membres des communautés, visiblement tous des pêcheurs », a fait savoir Trésor Nzila.

Trésor Nzila a décliné quelques recommandations, en vue de résoudre cette situation dégradante des populations autochtones vivant autour du parc national Ntokou-Pikounda. Il s’agit d’apporter une indemnisation appropriée aux victimes des expulsions forcées après une évaluation adaptée non seulement des biens perdus mais aussi des pertes de moyen de substance. « Investir dans la formation des eco-gardes pour le respect des droits humains afin de réduire les actions néfastes envers les communautés locales », a conclu le directeur exécutif du CAD.

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