Le Président du Conseil supérieur de la magistrature, Denis Sassou N’Guesso a fustigé le 27 mars à Brazzaville, le comportement de certains magistrats qui s’illustrent par des manquements graves aux devoirs de leur Etat, à l’honneur, à la délicatesse et à la dignité.
Faisant la restitution du compte-rendu de la session ordinaire du conseil supérieur de la magistrature, le ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Aimé Ange Wilfrid Bininga a indiqué que le Président de la République a fustigé également les pratiques avilissantes que sont la corruption, l’abus d’autorité, l’arbitraire, le manque d’ardeur au travail, l’extrême lenteur dans le jugement des affaires et l’absentéisme de certains magistrats.
Le ministre Aimé Ange Wilfrid Bininga a fait savoir que le président de la République a exigé des organes chargés de la discipline des magistrats à savoir, la commission de discipline des magistrats, les chefs de cours à divers niveaux de la hiérarchie du corps de la magistrature et l’inspection générale des juridictions et des services judiciaires, davantage de rigueur et d’efficience dans l’instruction, la poursuite et la condamnation exemplaire du juge en cas de faute avérée concernant l’éthique et la morale et de manière générale en cas de faute ternissant l’image de la justice congolaise.
Le Chef de l’Etat a instruit les membres du Conseil sur les réformes à engager, notamment en ce qui concerne la discipline des magistrats et l’avènement d’une justice prévisible, équitable, rassurante et sécurisante, consciente de son rôle quant à l’amélioration du climat des affaires, a relevé le ministre Aimé Ange Wilfrid Bininga dans le compte-rendu.