Le Chinois Wing Wah opérateur à 85% du champ pétrolier de Banga Kayo

Le gouvernement congolais a décidé, à l’issue du Conseil des ministres tenu le 29 juillet à Brazzaville, d’attribuer à l’opérateur chinois Wing Wah le champ pétrolier de Banga Kayo. La société chinoise est l’opérateur majeur avec 85%  de ce gisement contre 15% pour le Congo dont les intérêts sont représentés par la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).

Pour le président de la république Denis Sassou N’Guesso qui a signé le décret octroyant ce permis à Wing Wah, il s’agit là d’un tout premier exemple de coopération en matière de pétrole avec la Chine. Le gisement Banga Kayo est en on shore. Il contient quelque 201 millions de barils, répartis en 460 puits. Ce gisement pourrait être exploité pendant 25 ans.

Le développement de ce site va permettre la création de 643 emplois, selon les premières estimations faites par le gouvernement. Une centrale électrique, une usine de traitement de gaz et une usine de traitement de pétrole brut sont créées grâce à ce projet pétrolier. Les autorités congolaises ont dit veiller sur les normes environnementales afin que la nature ne s’abîme pas à cette partie du Congo.  

Les Chinois de Wing Wah avaient en avril 2014 obtenu un premier permis pour rechercher du pétrole dans cette zone forestière, très riche en ressources naturelles. Après des résultats concluants, les Chinois avaient demandé un permis pour exploiter eux-mêmes ces hydrocarbures. Ce que le gouvernement leur donne aujourd’hui.

Le conseil des ministres a délibéré sur un autre décret portant sur la prolongation du permis d’exploitation « Grands fonds Pointe-Noire » attribué en 1995 à la société Total, Elf Congo à l’époque. L’opérateur avait sollicité cette prolongation en 1995, et le gouvernement vient de décider de la lui accorder. Contrairement au bruit qui a couru les rues de Brazzaville et de Pointe-Noire, Total ne s’est pas du tout retirée de ce gisement.

Quitter la version mobile