Le commerce du manioc roui au Fond Tié-Tié à Pointe-Noire

Le manioc roui ou  »Bikedi » se vend bien dans les différents marchés de Pointe-Noire. Ce produit sert à la fabrication de la chikwangue ou la farine de manioc. Le marché du fond de Tié-Tié dans le 3ème arrondissement de Pointe-Noire, est l’un des lieux emblématiques où se ravitaillent la plupart des commerçantes et ménages de la ville. 

Les rouis (Bikedi) proviennent en grande quantité des districts de Mayéyé dans le département de la Lékoumou et Mouyondzi dans le département de la Bouenza.

Faustin Mpika est arrivé de Mayéyé avec un véhicule contenant 150 sacs des rouis. La marchandise attend les acheteurs au marché fond Tié-Tié. Depuis qu’il a garé son camion, il s’est quasiment vidé en un jour. « La vente des rouis est très rentable », confie-t-il. Faustin Mpika cultive lui-même ses champs de tubercules. Après la récolte, il loue un véhicule pour acheminer sa marchandise à Pointe-Noire en payant  5.000 francs CFA le sac.

Chez les fournisseurs, le sac de roui est vendu à 24.000 francs CFA et le transport leur revient à 5.000 francs CFA. Les démarcheurs, par contre vendent le sac à 25.000 francs CFA.

Ceux qui achètent directement à Mayéyé, le sac leur revient entre 12.000 et 15.000 francs CFA. Dans ce cas, ils supportent eux-même le transport.

« Lorsque nous arrivons à Pointe-Noire, la vente se fait par des démarcheurs, gérants des parkings. Nous le faisons parce qu’autrefois, nous étions victimes de vols et nous perdions beaucoup de sacs. Depuis que ce système a été instauré nos marchandises s’écoulent facilement », précise Faustin Mpika.

Les consommateurs utilisent le roui pour en faire un usage commercial ou domestique. Il est aussi utilisé pour fabriquer les pains de manioc. « Je suis venue acheter ce sac de roui pour en faire la farine du foufou. Mais au préalable, je le fais sécher au soleil avant de le faire écraser à la machine. Pour un sac de 25.000 francs, je suis à l’abri de l’achat du foufou en détail pendant au moins un moi et demi », explique Marianne Biangana, consommatrice de la farine du foufou.

Cependant, les vendeurs se plaignent des taxes élevés qu’ils payent le long de la route. « Sur la route et aussi à Pointe-Noire, il faut payer des taxes à la police, la gendarmerie et aussi l’espace du CFCO qu’on occupe. Dans les moments critiques, le sac de roui se négociait à 27.000 francs CFA », a ajouté Fautin Mpika

 

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