Le Congo a enfin conclu un programme avec le FMI
Après plus de deux ans de négociation, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le 11 juillet en faveur du Congo un accord de prêt de 448, 6 millions de dollars, soit environ 220 milliards de francs CFA.
Pour prétendre bénéficier d’un prêt du Fonds monétaire international (FMI), le gouvernement congolais était obligé d’obtempérer aux exigences de cette institution financière internationale. Parmi lesquelles, l’assainissement des régies financières ; la transparence dans la gestion des recettes publiques et le rééchelonnement de la dette du Congo envers la Chine.
Ces efforts entrepris par le gouvernement a mené le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) à approuver en faveur du Congo un accord triennal au titre de sa Facilité élargie de crédit (FEC) pour un montant de 324 millions de DTS environ 448,6 millions de dollars, qui équivaut à 220 millions de francs CFA ou 200 % de la quote-part du pays à l’appui du programme de réformes économiques et financières du pays.
Le programme appuyé par la FEC vise à aider le Congo à rétablir la stabilité macroéconomique, y compris la viabilité de la dette, et à jeter les bases d’une croissance plus élevée et plus inclusive. Il vise également à améliorer la gouvernance afin d’accroître l’efficience et la transparence de la gestion des ressources publiques, plus particulièrement dans le secteur pétrolier.
Ce programme appuyé par le FMI contribuera de manière positive à la stratégie régionale et aux efforts de stabilité de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).
La décision du conseil d’administration du FMI permet de décaisser immédiatement 32,40 millions de DTS, soit environ 44,9 millions de dollars. Les décaissements du montant restant seront échelonnés sur la durée du programme, sous réserve des revues semestrielles par le conseil d’administration.
Fort est de constater que ce prêt appelle les gouvernants de se faire une discipline de gouvernance axée sur l’austérité dans la gestion des finances, en s’investissant dans la maximisation de l’assiette fiscale, et le respect de la réglementation, tout en protégeant les dépenses sociales en faveur de l’éducation, de la santé et des groupes vulnérables, y compris les programmes destinés aux femmes.
Il importera également d’accroître la transparence des finances publiques, d’améliorer l’efficience des investissements publics et de supprimer les dépenses hors budget, condition sine qua none pour le gouvernement de respecter ses engagements envers le FMI et bénéficier de son appui financier.