Le Congo a été éliminé de la CAN seniors dames
Les Diables rouges du Congo ont été battues le 9 décembre (21-22) en quarts de finale de la 23e édition de la CAN seniors dames à Brazzaville par les Lionnes indomptables du Cameroun. Cette défaite empêche ainsi le pays hôte à monter sur le podium de cette compétition continentale et de se qualifier à la Coupe du monde 2019.
Les filles de Thierry Vincent, le sélectionneur du Congo n’ont certes pas été ridicules, mais sont passées à côté de leur objectif.
Dès l’entame du match, les Diables Rouges mènent les Lionnes indomptables par 2-0, avant de se faire rattraper puis dépasser au score. A la mi-temps, les Camerounaises vont garder l’avance à 12-10.
En seconde période, les erreurs techniques commises par les coéquipières de Jocelyne Mavoungou, Ruptia Mouélé et Magalie Bazékéné, les rares Congolaises à sortir la tête de l’eau, vont profiter aux Camerounaises, plus en réussite, et qui porteront le score finale à 22-21, aux ultimes minutes du match.
Au coup de sifflet final de l’arbitre tunisien, Krichene Samir, le ciel est comme tombé sur le public du gymnase Nicole Oba venu pourtant nombreux pousser son équipe à la qualification en demi-finale.
« Le match s’est joué sur des détails qui ont été en notre défaveur. En effet, si la gardienne de l’équipe adverse a été élue meilleure joueuse du match c’est parce que mes filles ont été maladroites devant les buts du Cameroun pendant les moments forts du match. Ensuite, nous avons commis parfois des fautes de débutantes et cela ne pardonne pas dans une rencontre de ce niveau », a expliqué Thierry Vincent.
Le technicien français a rappelé que le manque de préparation efficiente à l’extérieur, face aux équipes aguerries, a été un sérieux handicap pour les Diables Rouges qui ne se sont entraînées que localement.
Cette grosse contre-performance du Congo à domicile ramène en surface la question de l’inorganisation du handball congolais qui manque de moyens financiers et n’intègre pas encore la formation des futures élites au sein des clubs.
Du reste avec une préparation de la CAN bâclée, notamment, sur le plan technique, le Congo a simplement été rattrapé par ses vieux démons : l’amateurisme, l’improvisation et l’inorganisation de ses clubs et sa fédération qui retardent à emprunter le train de la modernisation de ce sport. Pourtant, le Congo a été la meilleure nation africaine des dames dans les décennies 1970 et 1980.