Le président Denis Sassou N’Guesso a commence ce 4 juillet une visite officielle en Chine sur invitation de son homologue chinois Xi Jinping. Les deux pays entretiennent de très bonnes relations économiques et commerciales dont le volume a atteint l’année dernière 6,5 milliards de dollars. Ces dernières années, les entreprises chinoises ont envahi le Congo, construisant toutes sortes d’infrastructures. Certains spécialistes de cette coopération très dynamique estiment que le Congo devra réorienter cette amitié vers des choix tendant vers le bien-être social des populations.
En février 1964 lorsque le Congo inaugure ses relations diplomatiques avec la Chine, tous les pays voisins voyaient « un Chinois sous chaque feuille d’arbre » dans ce pays. Le Congo était alors l’un des premiers pays d’Afrique à nouer une forte coopération avec le pays de Mao. Une coopération vite accrue dans les domaines de Santé (hôpital de Talangaï), du textile (usine de Kinsoundi) et du commerce (magasins OFNACOM).
Mais la Chine ne déversait pas autant d’argent sur le Congo à cette époque-là. En 40 ans de coopération, le volume d’échange entre les deux pays n’était estimé qu’à environ 1 milliard de dollars. Faite essentiellement d’assistance technique, la coopération entre les deux pays est certes restée bonne, mais pas intensive, la Chine n’étant pas aussi riche et économiquement puissante qu’elle ne l’est aujourd’hui. Par exemple, avec les magasins d’Office national de commerce (OFNACOM) des années 1970, la Chine exportait au Congo du poisson salé, des macaronis, de l’huile végétale et de remarquables réchauds à pétrole. Des articles qu’on retrouvait quasiment dans tous les foyers congolais.
Aujourd’hui, les deux pays sont sur de très bonnes perspectives. La Chine est pleinement engagée dans le développement du Congo. Il y a deux ans, lorsque les deux pays faisaient le point de 50 années de leur coopération, l’avenir était rassurant. La visite à Pékin dès l’année 2000 du président Denis Sassou N’Guesso, alors que le pays sortait légèrement des guerres civiles, a eu l’effet de relancer voire de dynamiser cette coopération économique et commerciale. Le chef de l’Etat congolais s’est déjà finalement rendu cinq fois en Chine, contre une seule fois pour le président chinois, Xi Jinping, en 2013. A la clé de ces visites, plusieurs projets de développement dans le cadre d’un accorde stratégique, conclu plus tard en juin 2006. Le volume des échanges commerciaux est passé de 1 milliard à près de 7 milliards de dollars en 2015.
En 2016, les Chinois ont prévu financer une quarantaine de projets à hauteur de 24 milliards de dollars, indiquait en début d’année à Brazzaville, le vice-gouverneur de Exim China Bank, Sun Ping. La réhabilitation du chemin de fer, le CFCO, le port minéralier de Pointe-Noire et le développement des Zones économiques spéciales, sont entre autres les chantiers visés par la Chine. Deux principales banques chinoises, China Exim Bank et China Development Bank, assurent l’essentiel des transferts financiers pour le compte d’entreprises chinoises qui réalisent les travaux au Congo.
Dans ces échanges, la Chine importe beaucoup du Congo. Le bois, le pétrole et bientôt les mines, totalisant ainsi un volume des exportations pour le Congo de l’ordre de 6 milliards de dollars. Les produits chinois, pour la plupart les matériaux de construction, les biens de service et autres articles manufacturés, qui rentrent au Congo représentent plus de 1 milliard.