Le Congo exhorte à la gestion durable des zones humides
La ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan, a indiqué le 31 janvier à Brazzaville qu’il était impérieux de gérer durablement les zones humides, afin de préserver les équilibres écologiques de l’environnement.
« Les réponses à apporter à la gestion des zones humides, d’une manière ou d’une autre, dépendent du bon fonctionnement de ces milieux naturels, qu’ils soient terrestres, littoraux ou marins. Ainsi, des écosystèmes sains, résilients, fonctionnels et diversifiés permettront le développement de solutions au bénéfice de nos sociétés et de la biodiversité, dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques », a souligné Arlette Soudan Nonault à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des zones humides.
La ministre du Tourisme et de l’environnement a fait savoir que la Convention de Ramsar officiellement appelée Convention des zones humides définissait les zones humides comme étant « des étendues de marais, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ».
« Notre pays qui dispose d’importantes zones humides, a inscrit à ce jour 14 sites au titre de la Convention de Ramsar. Il faut cependant noter que parmi ces sites se trouvent en bonne place les mangroves de la zone côtière et les tourbières récemment découvertes dans la Cuvette Centrale du Bassin du Congo », a-t-elle notifié.
Pour Soudan Nonault, les mangroves de la zone côtière sont sujettes à différentes menaces inhérentes aux activités humaines. « La République du Congo qui a déjà perdu 60% de ces mangroves en 30 ans a élaboré avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) une stratégie et un plan d’action afin de les restaurer et de les protéger », a-t-elle dit.
« Par ailleurs, les Tourbières de la Cuvette Centrale du Bassin du Congo qui s’étendent sur 145 500 km2 entre la République du Congo et la République Démocratique du Congo et séquestrent près de 30 milliards de tonne de carbone, soit l’équivalent de 20 ans d’émission de dioxyde de carbone des Etats Unies et 3 ans de toute la planète sont vitales pour la survie de l’humanité, berceau de la diversité biologique », a conclu Arlette Soudan Nonault.