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Le Congo s’emploie à maîtriser le secteur informel

La ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel, Yvonne Adélaïde Mougany a indiqué le 5 avril à Brazzaville qu’il faudra parfaire l’analyse des données du recensement des acteurs du secteur informel afin de formuler la feuille de route pour l’encadrement de leurs activités, leur structuration et l’amélioration de leur accès aux services techniques et financiers. 

« Au terme du travail effectué dans les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, la Cuvette, le Niari, la Bouenza et la Sangha, il ressort qu’il y a 40.206 unités économiques dans lesquelles évoluent 73.322 personnes ayant généré 3.073 milliards de francs CFA en 2017. Sur la base des critères utilisés, on peut affirmer sans ambages que le secteur informel est dominé par les promoteurs congolais, majoritairement masculins attestant d’un niveau d’étude supérieur et secondaire technique à prés des deux tiers d’entre eux », a souligné Adélaïde Yvonne Mougany lors de la présentation du rapport sur la cartographie du secteur informel du Congo.

La ministre des petites et moyennes entreprises, de l’artisanat et du secteur informel a expliqué qu’en lançant cette étude, il ne s’agissait pas de tuer le secteur informel, mais de l’aider d’opérer la mutation vers le secteur moderne organisé. « Souvent les acteurs informels n’ont pas les informations utiles pour les encourager d’aller vers le secteur formel. Notre ambition est de le fortifier, de le moderniser afin de définir son poids et son importance dans le PIB de notre pays », a fait savoir Adélaïde Yvonne Mougany.

Le recensement des acteurs de l’informel avait pour objectif d’élaborer un fichier des statistiques du secteur, selon le genre, le niveau d’instruction des promoteurs, la répartition géographique et par métiers, comprenant aussi des indications sur la présence des migrants et des personnes vivant avec handicap. Il devrait aussi permettre de constituer une base de données devant aider le gouvernement, les bailleurs de fonds et les partenaires au développement à définir et exécuter des politiques et programmes d’appui pertinents et adaptés au bénéfice du secteur. Cette étude a été réalisée en tenant compte de l’année 2017.