Le FMI revient à Brazzaville cinq mois après

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne depuis le 3 juillet à Brazzaville dans le but d’examiner et d’identifier les points de relance de l’accord de facilité élargi de crédit conclu en juillet 2019, mais au point mort depuis plusieurs mois. Le Congo peine à mettre en exécution les 48 mesures fixées par le FMI.

La mission du FMI qui s’achève le 8 juillet devrait discuter avec les autorités de l’opportunité de relancer l’accord conclu il y a trois ans. La mission devrait rencontre le ministre des Finances, mais aussi ceux en charge de la Coopération internationale, et des Grands travaux.

Il n’est pas exclu, comme à son habitude, que le FMI rencontre les membres de la société civile et certaines personnalités jugées indépendantes dans le pays et dignes d’une analyse objective de la situation économique et sociale du Congo.

Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso rencontrera en dernier la mission du FMI pour faire la revue des questions en discussion. Lors de la présentation de son programme d’action le 21 juin dernier devant l’assemblée nationale, le chef du gouvernement avait réaffirmé l’engagement du Congo à repartir vers le FMI. La plupart des candidats à l’élection présidentielle de mars 2021 avaient également soutenu l’idée de travailler avec le fonds, s’ils étaient élus.

Après avoir conclu un accord de l’ordre de 448,6 millions de dollars avec le FMI, le Congo avait bénéficié d’un premier financement de 44,9 millions en juillet 2019. La deuxième tranche attendue en décembre de la même année n’a jamais été versée, le pays n’ayant pas pu respecter les 48 conditions fixées par l’institution financière internationale.

En février 2021, une revue du FMI est revenue dans le pays pour faire le point. Le chef de mission avait alors noté quelques points positifs dans l’application de l’accord. En effet, certaines exigences comme la mise en place de la Haute autorité de lutte contre la corruption ont été respectées par la partie congolaise. Mais, il reste encore beaucoup à faire, notamment la restructuration de la dette avec la Chine qui détient plus de 1.300 milliards de francs CFA de créances congolaises. A cela, il faut ajouter le traitement de la dette intérieure pour laquelle le gouvernement et les Opérateurs économiques.

Par ailleurs, les autorités n’ont toujours pas parvenu à trouver un accord avec les traders comme Trafigura, des négociants pétroliers qui réclamaient de gros sous au Congo.

Des gros efforts sont également attendus dans la bonne gouvernance, la réduction du train de vie de l’Etat et la redistribution des ressources de l’Etat au niveau des couches les plus pauvres de la population.

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