Le gouvernement et le WWF sont interpellés pour améliorer les conditions des communautés du Parc National de Ntokou-Pikounda

Le directeur exécutif du Centre d’actions pour le développement (CAD), Trésor Nzila Kendet, a appelé, le 11 janvier à Brazzaville, le gouvernement et son partenaire World wide Fund (WWF) au respect et à la prise en compte des préoccupations des communautés locales et autochtones vivant dans et autour du Parc National de Ntokou-Pikounda à cheval entre les départements de la Sangha et la Cuvette-Ouest, suite au restriction établir par le gestionnaire de ce Parc.
« Depuis 2018, les gestionnaires du Parc national de Ntokou-Pikounda ont émis des restrictions de navigation sur la rivière Botiba. Cette mesure entrave la libre circulation des personnes et des biens et constitue une menace sérieuse pour le droit à la vie des communautés locales et autochtones, pendant les campagnes de pêche. Le maintien de ce régime restrictif traduit un réel mépris pour les droits humains, en particulier le droit à la vie », a fait entendre, directeur exécutif du CAD, Trésor Nzila Kendet, après une mission d’information effectuée en décembre 2024 au Parc National de Ntokou-Pikounda.
« Face à cette situation préoccupante, cet organisme œuvrant pour le respect des droits humains exige la suppression des restrictions et l’accès immédiat et sans entrave sur la rivière Bokiba aux communautés locales et autochtones vivant à l‘intérieur et à la bordure du Parc », dit-il.
Au regard des enquêtes, le CAD, dénonce le manque d’un plan d’aménagement du Parc, empêchant ses riverains à bien mener leurs activités : « Absence d’un plan d’aménagement, les limites demeurent floues, les règles de gestion inconnues et les droits fondamentaux des communautés difficilement réalisables et menacés par l’incertitude. Cette situation, combinée aux restrictions imposées par le Parc entretient des frustrations importantes au sein des communautés », a poursuivi le directeur exécutif du CAD.
« Les préoccupations de la CAD portent également sur les atteintes répétées des droits humains individuels, à cet effet des recommandations ont été formulées à l’endroit du Gouvernement et WWF sur la publication, avant la fin de l’année 2025, de l’étude d’impact environnemental et social et de se doter dans la même période d’un plan d’aménagement de qualité qui consacre la reconnaissance des terres et des ressources communautaires, un accès équitable aux ressources et l’instauration d’un modèle de gestion participative.