Le gouvernement et le PNUD forment les candidates aux élections

La ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Nefer Ingani a affirmé, le 19 juin à Brazzaville, lors de l’ouverture de la formation des femmes candidates aux élections législatives, locales et municipales qu’il s’agissait de maximiser la présence inclusive des femmes et leurs chances de succès aux prochaines échéances électorales.

Les candidates aux prochaines élections seront instruites sur la législation et la réglementation liée au code électoral. Les enseignements qu’elles suivront leur donneront la maîtrise des attributions et du fonctionnement du parlementaire, des conseils locaux, départementaux et municipaux. Cette formation permettra aux candidates de mieux cerner le déroulement, l’enjeu et les stratégies d’une campagne électorale.

Pour la ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, en dépit des avancées enregistrées dans le sens d’une plus grande émancipation des femmes congolaises, les obstacles liés aux pesanteurs de tous genres perpétuent la discrimination au sein des partis politiques. «Ce qui affaiblit l’engagement des femmes, souvent limitées par les moyens financier. A cela s’ajoute le manque de confiance en soi qui les empêche d’apporter leur contribution sachant tout de même que l’heure est à la parité », a-t-elle souligné.

Inès Nefer Ingani, les candidates sont ces femmes leaders capables de mettre en place un plan d’actions nationales de mise en œuvre des résolutions 1325 et 1820 du Conseil de sécurité des Nations Unies. La ministre a pensé qu’il fallait agir avec empressement pour améliorer la représentativité, aux niveaux des instances décisionnelles et institutionnelles.

Le coordonnateur-résident du système des Nations Unies et représentant résident du PNUD au Congo, Anthony Ohemeng-Boamah a indiqué que cette formation est le moyen par lequel les femmes vont acquérir les armes intellectuelles nécessaires afin de s’engager dans le combat, dans un domaine aussi complexe que celui de la politique. Pour lui, la situation particulière de la femme congolaise exige qu’elle soit accompagnée dans son élan au travers des formations appropriées, susceptibles de l’aider à avoir une certaine maîtrise de la chose électorale.

Edith Dhiamis Mbala, candidate aux élections locales

Le Congo est dans une situation moins brillante et préoccupante, avec la plupart des indicateurs en dessous de la moyenne, telle que la présence des femmes à l’assemblée nationale dont le taux s’élève à 7,4% des députées élues en 2012. Le nombre des femmes ministres est de 8 dans un gouvernement de 38 membres. D’où, «le Congo occupe la 167e place dans le classement de l’Union interparlementaire », a rappelé le diplomate onusien.

Edith Dhiamis Mbala, candidate aux élections locales et législatives dans la circonscription d’Epena 1 dans la Likouala, Solange Amangoua Boudoumou candidate aux locales à Moungali pour le compte de la DRD à Brazzaville et Mary Lene Bandzouzi, candidate du Parti pour la solidarité et le progrès (PSP) aux législatives à Makélékélé 4 à Brazzaville, misent beaucoup sur cette formation qui leur permettra de prendre en main leur carrière politique. Pour ces trois femmes engagées, les enseignements à recevoir seront utiles dans la gérance de la campagne électorale et l’après élection.

Cette session de formation assurée par l’expert en genre et élection, Réné Martin Galloy et la coordonnatrice du programme d’autonomisation des femmes et gouvernance d’ONU-femmes Paulette Beat Songeu, prendra fin le 24 juin.

Quitter la version mobile