Le haricot local est vendu plus cher à Brazzaville

Dans les marchés domaniaux de Brazzaville, le haricot produit localement coûte deux fois plus cher que celui en provenance des autres pays en l’occurrence le Cameroun et la République Démocratique du Congo.

Le quaker des haricots produits localement coûte plus cher par rapport à celui qui provient des autres pays. Le quaker de la qualité du haricot jaune et blanc en provenance des localités sud du pays est vendue à 1200 francs CFA voir 1300 francs CFA, et le haricot de Djambala se négocie à 1200 francs CFA dans les marchés domaniaux. Par contre le haricot blanc, autrement appelé petit poids en provenance du Cameroun, le prix du quaker varie entre 700 à 800 francs CFA .

« Le haricot local coûte plus cher. Le quaker du haricot en provenance du Cameroun est vendu à 700 où 800 Francs CFA seulement, nous achetons le sac à 110000 Francs CFA. Tandis que le haricot qui provient des localités situées au sud du pays est vendu à un prix exorbitant, le quaker est de l’ordre de 1000 francs CFA parfois 1200 francs CFA ou plus. C’est très couteux pour la production locale », explique une vendeuse de haricots, Clémence Gogono .

Une autre vendeuse ayant requis l’anonymat explique les différentes étapes en partant de l’achat dans les localités du pays jusqu’ à l’écoulement dans les marchés domaniaux. « Nous achetons auprès des grossistes au village à raison de 600 Francs CFA  le quaker, ajouté aux frais de transport de la marchandise de 5000 frs CFA le sac de haricot ; le paiement des taxes et des paillages qu’il faut également inclure dans le prix de vente en détail qui est tributaire du prix d’achat. C’est ce qui fait que  nous vendons le quaker de haricot local à 1200 francs CFA, pour pouvoir avoir un petit bénéfice ».

« Je préfère consommer le haricot local notamment celui de Djambala parce qu’il est bon et contient des protéines. C’est vrai qu’il coûte cher je ne sais pour quelle raison. Mais quand j’ai des moyens je suis obligée d’acheter quel que soit le prix, parce que mon mari ne mange que le haricot local », fait savoir une cliente du haricot, Irene Gogono.

Une autre consommatrice du haricot, Bérénice Banzouzi estime que le haricot en provenance du Cameroun, vendu moins est différent de celui produit localement. « Le haricot local est meilleur que celui importé. Son volume et sa saveur, surtout dans la sauce tomate est vraiment délicieux », affirme-t-elle.

La vente en hausse des produits locaux fait ressurgir la sempiternelle question de production des produits vivriers locaux, leurs acheminent dans les grandes agglomérations du pays, ainsi que leur prix de vente en hausse, occasionnés par plusieurs facteurs.  La nécessité de réguler le secteur de production locale par l’Etat, à travers la mise en place d’une politique d’accompagnement et d’appui des coopératifs locaux évoluant dans le domaine agricole et d’autres, va assurément contribuer à la production en masse, et leurs disponibilités en abondance, va concourir à la vente à un prix à la portée de toutes les bourses.

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