Le marché du disque compact subit une transformation majeure avec l’émergence du numérique

L’essor du numérique a profondément modifié le paysage musical, reléguant le disque compact au rang de souvenir pour de nombreux congolais. Utilisé comme support incontournable entre 2000 et 2014, le CD est désormais souvent oublié, tandis que les nouvelles technologies prennent le relais.
Les technologies analogiques cèdent progressivement la place aux solutions numériques, avec une diversité de supports et de modes d’écoute. Maxime Foutou, gérant d’une discothèque à Moungali, dans le 4ème arrondissement de Brazzaville, souligne. « Avec la multiplicité des supports et des modes d’utilisation, le CD physique est en perte de vitesse. » Les anciens consommateurs se tournent vers des alternatives modernes telles que la conversion des données des CD sur clés USB et l’accès à des plateformes de téléchargement.
« La clé USB se vend un peu plus que les CD. Beaucoup préfèrent télécharger des chansons sur YouTube ou les écouter en streaming plutôt que d’acquérir des CD physiques », ajoute-t-il. Malgré cette tendance, une frange de la population reste attachée aux supports traditionnels, notamment les collectionneurs et les automobilistes. Ces derniers cultivent un lien particulier avec leurs œuvres, qu’ils peuvent toucher et réécouter à volonté.
Edmond Samba, discothécaire à Bacongo, dans le 2ème arrondissement de Brazzaville, précise qu’« il y a toujours des problèmes qui sont inhérents à la naissance de chaque technologie, mais rassurez-vous, le disque physique ne va pas disparaître tout de suite. D’ailleurs les collectionneurs reviennent prendre certains CD malgré les modes d’écoute qui ont évolué ».
Bien que les disques physiques soient perçus comme désuets sur le marché actuel, ils demeurent disponibles chez les collectionneurs qui les exposent dans leurs discothèques, préservant ainsi ce patrimoine musical.