Le ministre Sayi suspendu par l’UPADS en attendant le congrès
Le porte-parole de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), Sidoine Romaric Moukoukou a fait savoir le 20 mai à Brazzaville au cours d’une interview exclusive à Vox que, le secrétariat général de l’UPADS avait décidé de la mise en écart du ministre Honoré Sayi, du fait de l’incompatibilité de ses nouvelles fonctions et celles qu’il occupait au sein de sa formation politique.
Pour l’actuel porte-parole de l’UPADS, le secrétariat général n’avait jamais été informé de la sollicitation par le pouvoir en place d’intégrer l’un des membres de l’instance dirigeante du parti dans le gouvernement.
« Par conséquent la nomination du camarade Sayi au gouvernement a été une réelle surprise pour nous. C’est pour cette raison que nous avions convoqué deux réunions successives, au cours desquelles, le ministre Sayi a pris part. Il nous a expliqué les circonstances dans lesquelles il a accepté d’être dans le gouvernement », a dit le Dr Sidoine Romaric Moukounkou.
Après l’avoir entendu, le secrétariat général a décidé de façon unanime de le mettre sous réserve du parti, en d’autres termes, il n’aura plus qualité d’engager le parti, du fait de l’incompatibilité de ses nouvelles fonctions ministérielles et celles qu’il occupait hier au sein du parti. C’est pourquoi il a été sanctionné, a-t-il poursuivi.
Le porte-parole de l’UPADS, le Dr Sidoine Romaric Moukounkou a notifié que la suspension du ministre Honoré Sayi n’était que provisoire jusqu’à ce que le conseil national puisse statuer sur son cas. Ce, conformément au règlement intérieur de l’UPADS. Il en est de même de la radiation qui ne relève pas de la compétence du conseiller national, du bureau politique encore moins du secrétariat national de l’UPADS, mais du Congrès. Lequel congrès se basera sur les recommandations de la dernière session du Conseil national du parti pour trancher.
Le ministre de l’Énergie et de l’hydraulique Honoré Sayi a pour sa part laissé entendre qu’« en tant qu’acteur politique, il avait l’obligation de respecter la loi réglementant les partis politiques au Congo. Et pour ce faire, il me fallait nécessairement accepter ma mise en réserve par mon parti politique, pour me consacrer à la Constitution de la République ». Aussi s’est-il questionné sur son choix de faire partir du gouvernement, franchement qui aurait refusé à la notion de servir la République, si le Chef de l’Etat et le premier ministre avaient porté leur dévolu sur vous ?.
L’ancien porte-parole de l’UPADS a relevé que la République était régie par les textes, ainsi que les partis politiques, notamment le règlement intérieur prescrivant ce qu’il ne fallait pas faire, lorsqu’on servait un parti politique, c’est comme si l’on servait une religion. Les dispositions de la Constitution avaient prévu des mécanismes de composition des organisations, groupement parlementaire ou partis politiques censés être dans le gouvernement.
« Jusqu’alors j’étais dans l’opposition et la République a porté son choix sur moi pour lui servir. La première chose à faire c’était de respecter la séparation du pouvoir de l’organisation de la pratique politique », a-t-il argumenté.
Le ministre Honoré Sayi, a indiqué qu’il ne ménagerait aucun effort pour servir la République comme il l’avait fait pour son parti l’UPADS.