Le président exécutif du Mouvement Républicain (MR), Destin Gavet a demandé le 11 mars à Brazzaville l’annulation de l’élection du président du bureau exécutif du conseil départemental de la Cuvette-Ouest tenue le 6 mars dernier à cause de la séquestration du candidat de son parti qui n’aurait pas eu accès à la salle du vote.
« Le Mouvement Républicain avait élu au sein du Conseil départemental de la Cuvette-Ouest, Mirnove Omesse Lekebe pour représenter le parti au scrutin du 6 mars. Malheureusement quelques heures avant la tenue de l’élection celui-ci aurait reçu un appel téléphonique de la part du ministre de la justice qui l’aurait invité à un tête à tête qui a accouché d’une souris. Mirnove Omesse Lekebe a été invité une seconde fois. Arrivé au lieu du rendez-vous, il aurait été séquestré dans une chambre d’hôtel, pendant plus de deux heures par le collaborateur du ministre de la justice, l’empêchant de prendre part à l’élection du Conseil départemental de la Cuvette-Ouest, question de faire la part belle au candidat du parti congolais du travail. Cet acte que nous dénonçons est anticonstitutionnel et anti-démocratique», a déclaré Destin Gavet, lors d’une conférence de presse.
« Face à la gravité des faits, le Mouvement Républicain demande l’annulation de l’élection du président du bureau exécutif du Conseil départemental de la Cuvette-Ouest et la démission du ministre de la justice. Nous porterons plainte contre le ministre de la justice pour avoir commandité une séquestration pour empêcher notre candidat d’être présent dans la salle au moment du vote, nous saisirons toutes les institutions de la République pour préjudice physique et moral causé et s’il faut, nous saisirons la justice internationale pour une enquête indépendante », a–t-il révélé.
Par ailleurs, la commission nationale d’évaluation et de discipline du Mouvement Républicain a suspendu provisoirement Mirnove Omesse Lekesse au poste de secrétaire général adjoint au sein du bureau exécutif de ce parti politique de l’opposition pour des faits jugés graves par le règlement intérieur dudit parti. Il lui est reproché le fait de s’être engagé délibérément, de rencontrer la partie adverse, sans informer au préalable la hiérarchie du parti.