Le site touristique de Loango est en perte de vitesse

Joseph Kimfoko-Madoungou, conservateur en chef du musée Ma-Loango a indiqué le 15 juillet à Diosso dans le département du Kouilou, que le musée n’a pas de vie parce que le comptoir construit en matériaux végétal était tombé en ruine par manque d’entretien.

Contrairement à d’autres pays africains comme le Sénégal, le Bénin, le Ghana, le Sao Tomé Principe où avaient été construits d’importants comptoirs en matériaux durables, Loango, le lieu d’embarcation des esclaves au Congo, n’a été construit qu’en matériaux légers.

«Sur la cote congolaise, en Afrique Centrale, nous n’avons pas eu la chance de bénéficier d’un comptoir en matériaux durables. Le comptoir bâtit en matériaux légers n’a pas résisté à l’usure du temps. Voilà pourquoi à Loango, il n’y a pas de vie, parce que le comptoir qui était en matériaux végétal est tombé en ruine par manque d’entretien. Plus rien n’existe à Loango », a fait savoir Joseph Kimfoko-Madoungou, lors d’un entretien.

La piste des caravanes, empruntée par les esclaves pour atteindre Loango n’avait jamais été mise en valeur. La stèle quant à elle, érigée en 1897 par Pierre Savorgnan De Brazza sur le site de l’ancien port des esclaves de Loango, tombée en février 2002 a été reconstruite par Total E&P Congo à la place de non-retour.

A cette allure, a-t-il poursuivi, ce site risquera de disparaître dans les années à venir.

Ancienne résidence royale du roi Moe Poaty III qui régna de 1931 à 1975, le musée Mâ Loango rend hommage à un royaume qui a joué un rôle central dans l’histoire de la région et des échanges avec l’Europe. Il est situé à Diosso, au nord de Pointe-Noire sur la route du Bas-Kouilou. Il a pour fonction de recueillir les objets et témoignages d’un intérêt historique, technique et artistique afin de servir de support éducatif à la culture congolaise dans le but de préserver l’héritage culturel du pays.

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