Le nouveau Commandant de la police, le Général André Fils Obami Itou a du pain sur la planche. Sa tâche pour ramener les agents de cette entité publique à exercer leurs fonctions, en conformité des prescrits de l’Etat s’avère des moins aisée, tant il hérite d’une administration policière gangrenée depuis plusieurs années par plusieurs maux. Redonner à cette entité de l’Etat ses lettres de noblesse sera un vrai défi à relever au regard des multiples maux qui empêchent son fonctionnement efficient.
Les missions définies par la loi congolaise à ce corps de sécurité sont entre autres d’assurer la protection et le respect des libertés, des personnes, des vies et des biens. Aux termes de la loi, la police doit garantir la sûreté des institutions de l’Etat, le maintien de l’ordre, la paix, la sécurité, la tranquillité et la salubrité publique. A nos forces de police il est également assigné les missions de prévention des infractions à la loi pénale, de recherche des auteurs et de leur présentation devant les juridictions compétentes dans les délais prévus par la loi. Le contrôle de la détention et du port d’armes sur toute l’étendue du territoire national font aussi partie des missions dévolues a cette structure. Or le constat est que depuis plusieurs années, ces missions sont soigneusement rangées dans les tiroirs en faisant émerger des types de comportements qui déshonorent l’institution. Ainsi la police est devenue l’ombre d’elle-même, suscitant même le doute chez les citoyens. L’explosion du banditisme armé dans les grandes agglomérations du pays, souligne les carences de l’appareil sécuritaire, au moment où les besoins sont les plus pressants, et l’insécurité gangrène dans les grandes agglomérations du pays.
Dans un pays où la population est confrontée au quotidien aux exactions des jeunes malfrats qui écument les différents quartiers, le général André Fils Obami Itou devrait chercher la thérapeutique idéale, afin de rassurer les citoyens, victimes récurrentes des agressions des bandits communément appelés par « Bébé noir », qui se sont érigés en maitre absolu dans nos différents quartiers, ce sous le regard passif des unités de police.
Parmi les défis qui attendent le général André Fils Obami Itou, il y a le rétablissement de la confiance entre la police et la population, qui paye les frais des déviances des agents de police à la moindre situation, où elle est souvent rançonnée par les hommes en uniformes.
Dans le lot des situations auxquelles, le nouveau Commandant de la police devrait faire faire, il y a la qualité des ressources humaines, dont les compétences sont aujourd’hui noyées dans la masse d’une frange animée d’un seul idéal, dépouiller sans vergogne les paisibles citoyens de leurs biens.
La formation est le défi de la police congolaise, afin qu’elle soit véritablement républicaine. Et plus d’un policier manque encore de formation de base. Il se pose sans nul doute l’impérieuse nécessité de professionnaliser les policiers mais également d’améliorer leurs conditions de travail et de rapprocher la population congolaise de sa police.
Le général André Fils Obami Itou a auparavant occupé le poste de commandant adjoint des forces de police, du 8 décembre 2020 jusqu’à sa nouvelle nomination, le 3 juillet 2024 par le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Il succède à ce poste au Général Jean François Ndengue, qui a dirigé la police depuis 1997.