Le PAJED veut que justice soit rendue à Ngandounou victime d’arrestation illégale et de torture

Le directeur exécutif du Programme d’assistance juridique pour l’égalité en droit (PAJED), Franck Chardin Aubin Tchibinda, a indiqué lors d’une conférence de presse, le 7 novembre à Brazzaville que le plaidoyer de sa structure consistait à rétablir le droit dans l’affaire d’enferment illégal, torture et de manipulation judiciaire à l’encontre de l’entrepreneur Ngandounou.

« Le PAJED exprime son indignation face aux abus de pouvoir et aux obstructions judiciaires perpétrés par le colonel Louis Lando Ngoyo, ancien commissaire de police et le substitut du procureur Michael Elion Zangha, dans une affaire opposant Monsieur Ngandounou au colonel Lando et dame Ngabemi Constantine et autres pour dénonciation calomnieuse, arrestation arbitraire, séquestration, torture et tentative d’assassinat », s’est indigné Franck Chardin Aubin Tchibinda.

A l’origine de ces accusations contre le colonel de police Louis Lando Ngoyo, le substitut du procureur Michael Elion Zangha et madame Ngabemi Constantine, une affaire de voitures réparées et gardées dans les établissements de l’entrepreneur Ngandanou. En clair, madame Ngabemi Constantine ayant fait réparer sa voiture et celle de son mari dans les services de Ngandanou, aurait fait recours de l’aide de la police et des services judiciaires.

Selon le récit des faits de monsieur Ngandanou, rapporté par le directeur exécutif du PAJED, après la réparation des deux voitures, Mme Ngabemi Constantine n’aurait plus fait signe de vie pendant plus d’une année. Quand elle a enfin réapparu, monsieur Ngandanou, a remis à cette dernière une facture qui incluait les frais de réparation, les pièces neuves changées et les frais liés au gardiennage des deux véhicules.

Au lieu de faire face à cette facture, Mme Ngabemi aurait choisi de faire recours au Colonel Lando Ngoyo, commissaire du commissariat de la Mfoa qui a ensuite mis aux arrêts monsieur Ngandanou et fermé son entreprise. Sommé par l’ancien commissaire de police, ce dernier va restituer, selon le même récit, les deux voitures réparées sans payer la facture.

S’en est suivi une bataille juridique menée depuis 2017 par Ngandanou mais qui reste encore sans suite à cause des interférences judiciaires dans le dossier : « La situation se complique avec l’implication du substitut du procureur Michekl Elion Zangha, qui a activement contribué à l’obstruction de la justice présentant des documents falsifiés et antidatés lors d’une audience de la 3ème chambre correctionnelle, où seule dame Ngambemi Constantine comparaissait par citation directe, afin de justifier l’arrestation et la détention de monsieur Ngandounou », a précisé le directeur exécutif du PAJED.

Lors de cette conférence de presse, le directeur exécutif du Programme d’assistance juridique pour l’égalité en droit (PAJED), a motivé la nécessité de poursuivre les complices des accusation de détention illégale et torture à l’encontre de monsieur Ngandanou : « Cette mesure est en accord avec l’article 14 de la Constitution du 25 octobre 2015 indiquant : Tout individu, tout agent de l’Etat, tout agent des collectivités locales, tooute autorité publique qui se rendait coupable d’acte e torture ou de traitement cruel ; inhumain ou dégradant, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, est puni conformément à la loi », a-t-il rappelé.

« Face à ces dérives, le PAJED appelle à une action de l’Etat pour mettre fin aux pratiques de corruption et de manipulation qui gangrènent les institutions judiciaires », a insisté Franck Chardin Aubin Tchibinda.

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