Le personnel féminin de l’hôpital de Talangai appelé à se faire dépister au cancer
Le directeur général de l’hôpital de référence de Talangai, Dr Raphael Issoibéka a déclaré le 26 octobre à Brazzaville que le personnel soignant féminin de son établissement sanitaire n’était pas préoccupé par le dépistage du cancer de sein et du col de l’utérus qui sont pourtant deux pathologies les plus fréquents et les plus mortels chez la femme au Congo.
« Depuis trois ans, l’unité de dépistage des cancers génitaux, située au niveau du service de gynécologie obstétrique et de l’unité de mammographie au service de l’imagerie médicale, accueille des femmes ouvertes aux dépistages des cancers. Mais nous n’avons jamais senti un engouement des agents de l’hôpital », a révélé Raphael Issoibéka.
Raphael Issoibéka a exhorté son personnel féminin de fournir des efforts pour se faire dépister afin de de se préserver de ces maladies insigneuses. « Ne soyez pas latentes. Question d’intimité, faites-vous dépister au Centre hospitalier et universitaire (CHU) ou à l’hôpital de base de Makélékélé », a-t-il recommandé.
Après le lancement de la grande campagne octobre rose, l’hôpital qui enregistrait par jour 5 à 6 femmes au dépistage a vu la liste des patientes s’allonger. « Cette affluence a donné un chiffre estimé à 10, 20 voire 25 femmes par jour », a fait savoir le gynécologue obstétricien, Herman Ndinga.
Il a édifié que 80% des femmes dépistées précocement sur le cancer du col de l’utérus connaissent une régression spontanée, c’est-à-dire, qu’elles guérissent des lésions infra-cliniques repérées avant d’atteindre l’étape chronique. Ce type de cancer est qualifié de maladie de la négligence, de l’ignorance et de la défaillance du système de dépistage.
Herman Ndinga a précisé que les lésions infra-cliniques, encore appelées lésions pré-cancéreuses, sont le résultat médical recherché pendant le dépistage. Ces lésions sans douleurs ni signes visibles à l’œil nu, prouvent à suffisance l’existence de la maladie encore latente mais pas encore déclarée comme cancer.
Le docteur Guy Roger a, pour sa part, encouragé le personnel féminin de Talangai à devenir des relais communautaires pour sensibiliser en masse les populations au sujet de la prise en charge de ces lésions dépistées à temps. Il a notifié qu’une fois trop tard, la pathologie cancéreuse du sein ou du col de l’utérus réclame une équipe multidisciplinaire. Ce qui alourdit la prise en charge du patient dans la chimiothérapie, la radiothérapie, la chirurgie. « Mieux vaut investir dans la prévention pour aller à la recherche d’une pathologie fixée », a conclu Guy Roger.