Le pétrole reste la denrée rare dans les stations de Brazzaville
Depuis plus de 20 ans, il est difficile de s’approvisionner en pétrole dans les stations- services de Brazzaville en tant que particulier. Les pompistes ne vendent le précieux liquide qu’à une catégorie exclusive de commerçants qui s’emploient à leur tour à sa revente aux détaillants.
Les Brazzavillois qui, autrefois pouvaient s’approvisionner en pétrole lampant dans les stations- services, sans difficultés, sont depuis certaines années privés délibérément de l’être par les responsables des stations. Ces derniers préfèrent mettre ce combustible à la disposition des soi-disant commerçants attitrés.
Vendeur de pétrole en détail, Mbola a expliqué que dans les stations- services, il est difficile voire impossible d’acheter ne fusse que le bidon de 25 litres, auprès des pompistes. «Il règne une complicité entre ces agents et certaines personnes qui achètent en grande quantité », a-t-il précisé.
La complicité qui règne dans les stations-services fait que le pétrole soit une chasse gardée d’une catégorie de personne qui vienne parfois s’approvisionner après la fermeture des stations- services.
Le difficile apprivoisement en pétrole par les détaillants, obligés à se ravitailler dans des endroits autres que les stations-services, a des grandes répercutions sur le prix. Vendu officiellement à 470 francs CFA dans les stations services, le pétrole est aujourd’hui constamment en proie aux variations de prix à Brazzaville. Le litre du pétrole se négocie parfois entre 600 et 1000 francs CFA.
