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Le quartier Makabandilou pourrait disparaître

Les populations du quartier Makabandilou à Djiri dans le 9e arrondissement sont dépassées par l’avancée fulgurante de l’érosion qui dévaste tout sur son passage. Les populations en appellent à l’Etat.

Rien ne résiste à l’avancée des érosions à Makabandilou. Toutes les ruelles se terminent par un éboulement qui finit par engloutir les maisons, les pylônes, les arbres, les arbustes et les pavés. Après chaque pluie, les populations sont dans l’inquiétude. « Quand il pleut, on croise les doigts, car la maison peut partir d’un moment à un autre. La plupart de nos voisins ont quitté le quartier car leurs maisons ont été emportées par l’érosion. La seule solution qui nous reste, c’est l’intervention de l’Etat », explique Blaise Yombi, un habitant de Makabandilou.

Job Guelord Ebonguion, un autre habitant du quartier dénonce le manque de canalisation des eaux provenant de la zone de Congo-Chine à Massengo qui finissent par se déverser pêle-mêle dans les parties basses du quartier. « Si le quartier était doté de canalisations, les eaux provenant de Congo-Chine et Massengo devraient être orientées vers la rivière pour qu’elles ne causent pas des dégâts », dit-il.

Pour limiter les dégâts et freiner la progression des ravins, les populations construisent des canalisations de fortune, creusent des puits de rétention d’eau et plantent des bambous et des cannes à sucre ratées. « Sans cette mobilisation, le quartier Makabandilou aurait disparu depuis longtemps », précise le secrétaire de la zone 910 Makabandilou, Basile Ngouloubi.

Mais, ces maigres moyens de lutte contre l’érosion sont insuffisants car le sol continue chaque jour de s’éroder, obligeant les habitants à quitter les lieux en abandonnant les maisons ou en enlevant tôles, portes et fenêtres.