Les habitants de Moutabala à Mfilou, dans le 7ème arrondissement de Brazzaville déplorent l’enclavement avancé de leur quartier, qui se trouve encore dans un état très précaire et dépourvu d’infrastructures de base.
Le quartier Moutabala, à forte concentration de la population, présente un décor qui s’apparente à un village. Les habitants de cette zone dépourvus des infrastructures de base, se donnent au quotidien aux corvées de transports de l’eau sur la tête, dans les brouettes et autres moyens de transports de fortunes des quartiers avoisinant connectés au réseau hydraulique de la société de distribution d’eau potable jusqu’à leur domicile. Les brouettes dans ce quartier sont également des moyens de déplacement empruntés pour le transport des marchandises et des êtres humains en cas d’urgence sanitaire.
« Pour se rendre à la mairie de Mfilou, il faut parcourir des kilomètres jusqu’au PK, une voie aussi dans un état piteux. Et pour quitter PK Mfilou il faut beaucoup marcher avec la marchandise sur la tête jusqu’à la maison, parce que nous n’avons pas de route principale, même les véhicules qui pouvaient bifurquer n’arrivent toujours pas à destination », explique, Max Toualani.
« Il y a un jeune ici qui met souvent son père au dos pour l’emmener à l’hôpital. Parfois nous utilisons des brouettes pour accompagner les malades au centre de santé intégré », ajoute Maboto Moukala.
Dans ce quartier, nous avons rencontré une famille qui transportait dans une brouette une vielle femme malade à l’hôpital.
Outre les infrastructures routières, les habitants de Moutabala éprouvent également des difficultés pour s’approvisionner en eau potable et sont desservis par intermittence en courant électrique. Une réalité qui les oblige à se contenter de l’eau des forages de qualité douteuse. « A défaut de l’eau du robinet, je donne de l’eau de forage à mon enfant qui est encore tout petit. Mais nous constatons des inconvénients de cette eau sur la peau de l’enfant », s’indigne Max Toualani.
L’aménagement du quartier Moutabala qui se trouve dans un état précaire, est tant souhaité par les habitants, afin de permettre à cette zone de sortir de l’enclavement endémique.