Après la dernière pluie qui s’est abattue à Pointe-Noire, le ravin provoqué par le « Lac chinois » au quartier André Jacques dans le 5ème arrondissement, Mongo-Mpoukou, ne cesse de gagner du terrain et inquiète les populations.
« Ce ravin causé par le « lac chinois » a déjà emporté plusieurs maisons. Nous ne savons plus quoi faire dans ce quartier. Quand il pleut, nous avons l’impression de vivre un déluge. Je suis retraité, avec quel moyen pourrais-je encore acheter une parcelle et reconstruire une maison ? Quand les travaux nécessitent encore des millions, personne n’intervient. Quand ils se chiffrent en milliards, le manque de moyens financiers est invoqué pour traiter les érosions », s’indigne Pascal Loubota, habitant du quartier André Jacques.
Félicité Ngoma, quant à elle, pense que cette situation inquiète vraiment. « Il est préférable de perdre une maison par incendie que de perdre en un clin d’œil la maison et le terrain », a-t-elle poursuivi.
Le ravin dans ce quartier a commencé avec la création d’un lac artificiel par des chinois pour recueillir l’eau de pluie pendant les travaux de construction de la route nationale N°1. Ne pouvant plus contenir l’eau de pluie, les parois du ravin ont cédé et l’eau s’est frayée un chemin. Les travaux étant abandonnés, les chinois ont laissé les riverains à leur triste sort.
Pour essayer de stopper l’évolution de l’érosion, les populations ont essayé tant bien que mal d’organiser une opération de planting de bambou. Malheureusement cette solution a été insuffisante. Le ravin continue d’avancer, à chaque pluie, en avalant tout sur son passage. Si rien n’est fait, habitations et parcelles disparaîtront.