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Le service minimum indéfini au CNTS impacte sur la disponibilité du sang dans les hôpitaux

Le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) observe depuis le 7 janvier un service minimum qui ne permet pas à toutes les banques de sang, installées dans les hôpitaux, de disposer de ce liquide vital et sauver la vie de ceux qui en ont besoin. Les demandeurs sont donc appelés à faire le pied de grue pour espérer avoir une poche de sang.

Se procurer le produit sanguin à la banque de sang nécessite actuellement une dose de patience. La plupart des structures sanitaires de Brazzaville convergent vers le CHU. Ce qui fait que l’on peut constater l’afflux devant la banque du sang. Mais à quel prix ?

Des garde-malades qui attendent depuis plus ou moins 48 heures sont à bout de souffle. A la moindre apparition du personnel de la banque du sang, ils accourent, espérant du nouveau sur la situation qui prévaut dans ce gousset.

Devant la banque du sang l’on aperçoit un attroupement de gens qui se bousculent dans l’espoir de faire partie des  premiers servis. Plus qu’abattus, certains parents des malades essaient de persuader le personnel, en  brandissant la fiche de prescription du médecin, inscriptions y afférentes.

Le personnel du CHU se trouve lui-même dans l’incapacité de faire face à la demande des autres hôpitaux de Brazzaville. Pour consoler les demandeurs, il leur suggère de se rendre au CNTS s’ils ne peuvent attendre sur place.

« Nous sommes fatigués d’écouter la même chose depuis le matin. Le sang va  bientôt arriver et il n’arrive jamais », lâchent-ils devant la banque du sang.

Une maman, la septuagénaire révolue, explique que sa fille hospitalisée à l’hôpital de  base de Makélékélé, il ya deux jours, n’arrive pas à être transfusée alors que son état se fait de plus en plus critique.

Les conclusions, issues de la réunion de la direction départementale du travail de Brazzaville, la direction du CNTS et les représentants des travailleurs ont arrêté le maintien et la poursuite du service minimum conformément aux dispositions de l’article 248-15 du code de travail.

Ces conclusions ont aussi envisagé l’élargissement des négociations au niveau interministériel notamment de la fonction publique, de la réforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale, du ministère de la santé et de la population et des finances et du budget et les représentants des travailleurs, en vue de voir la possibilité de paiement régulier des salaires et l’apurement des 11 mois de salaires impayés.