L’école redémarre avec un déficit en enseignants, selon l’inspecteur général de l’enseignement

L’inspecteur général de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation (IGESPSA), Henri Vital Eka déclare que le manque en enseignants n’a pu être comblé pour l’année scolaire 2016-2017, dont la rentrée est prévue pour le 3 octobre prochain. Dans une interview exclusive qu’il a accordée à Vox Congo, M. Eka affirme que cette situation ne les « arrange pas du tout ». Mais, il reste confiant en soulignant que l’école congolaise est prête pour accueillir les élèves.

Où en êtes-vous avec les préparatifs à quelques jours de la rentrée scolaire ?

La rentrée scolaire se prépare paradoxalement dès le premier jour de la rentrée scolaire. C’est-à-dire que lorsque les classes démarrent, nous commençons à préparer la prochaine rentrée. Etant donné que la nouvelle année dépend d’un bon déroulement de l’année scolaire. Pour cette année, la rentrée est prévue pour le 3 octobre. Nous avons déjà fait le mouvement du personnel. Ici, il faut distinguer les nominations des chefs d’établissements et les mutations. Il s’agit des enseignants qui demandent de partir d’une localité vers une autre ou c’est interdépartemental. A ce niveau tout est bouclé.

La tenue du Conseil National de l’Education qui est une étape très importante a également eu lieu du 12 au 14 septembre. C’est une importante occasion pour faire le bilan de l’année écoulée, mais aussi de dresser une feuille de route pour l’année qui commence. Des grandes décisions sur la vie de l’école ont donc été prises et des consignes ont été données aux chefs d’établissements. Les rentrées administrative et pédagogique ont déjà eu lieu. Nous n’attendons plus que les élèves le jour même de la rentrée. Les écoles sont prêtes. Nous nous attelons pour que tout se passe bien, parce que la rentrée scolaire est un grand moment de la vie scolaire.

Quelle solution pour le déficit chronique en enseignants ?

C’est une question épineuse pour notre sous-secteur de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation. Nous aurions voulu avoir de nouveaux enseignants. Il est difficile dans le contexte actuel de parler d’affectations au moment où nous faisons le mouvement du personnel. Mais, il ne peut y avoir affectation que quand il y a eu recrutement ou intégration à la Fonction publique. Or depuis plus de deux ans, nous n’avons plus de nouveaux enseignants. C’est un handicap pour nous, cela ne nous arrange pas du tout. Notre souhait aurait été de combler le déficit que nous constatons à l’intérieur du pays, surtout. Dans les départements, certaines écoles sont encore tenues par des enseignants bénévoles. Notre combat à nous est de faire en sorte que ces bénévoles soient remplacés par des titulaires.

Des mesures précises ont-elles été prises pour la rentrée dans le Pool ?

Ici, il faut dire que les choses ont été rattrapées. Le chef de département, le ministre Anatole Collinet Makosso s’était rendu dans le Pool, au lendemain de ces événements malheureux. Cette visite de travail a eu le mérite de sauver l’école dans le Pool. La présence du ministre a redonné espoir aux enfants et aux enseignants qui se croyaient abandonnés. Les examens d’Etat se sont bien déroulés et les résultats sont meilleurs par rapport à d’autres départements qui n’ont pas été secoués. Il n’y a pas de souci pour que les cours démarrent normalement dans ce département. Dans plusieurs établissements, nous avons autorisé aux directeurs d’accueillir les enfants déplacés. Si la situation dans leur localité d’origine ne les rassure pas, ils peuvent continuer à fréquenter là où ils ont été reçus. En tout cas toutes les dispositions sont prises pour que tout se passe bien dans le Pool. Et comme dans tout le Congo.

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