L’érosion d’Emeraude et de Kahounga continue d’emporter les maisons

Le ravin d’émeraude et de Kahunga à Djiri dans le 9ème arrondissement de Brazzaville ne cesse d’emporter les habitations. Les populations de ces quartiers  qui vivent un cauchemar après chaque pluie, sollicitent l’aide de l’Etat pour faire face à la situation.   

Les érosions sont devenues contagion dans la capitale congolaise et se développent à pas de géant, donnant ainsi des insomnies aux populations qui assistent impuissant à l’effondrement de leurs maisons.

Les travaux engagés pour stabiliser le ravin d’émeraude par la société Andrade avaient suscité une lueur d’espoir pour les habitants. Mais l’abondon des travaux et l’étroitesse des canalisations récemment construites au marché Thomas Sankara par la mairie de Brazzaville ont occasionné le débordement des eaux de pluies qui ont déferlé au ravin d’Emeraude. Ne pouvant résister à la furie des eaux pluvieuses, certains bétons construits pour canaliser les flots et stopper l’évolution du ravin se sont écroulés, en emportant dans sa progression quelques maisons à proximité de l’érosion.

Dominique Ondongo explique que sa maison a été secouée lors de la pluie du 9 janvier épargnant aucun mur. Faute d’argent, ce dernier peine à construire une maison avec les tôles qu’il a pu récupérer.

Père de famille, il court le risque de vivre dans une maison menacée d’écroulement  avec sa femme et ses enfants.

Pour Paul Ossebi, sans la participation  de la population, toute la zone serait ravagée par le ravin. « Nous nous sommes cotisés pour construire les canalisations en tôle afin d’atténuer le courant des eaux », révèle-t-il.

Il relève que c’est pour la deuxième fois que les populations de ce quartier, constitués à près de 15.000 habitants, font face à ce ravin.

Par mesure de précaution, certains ont préféré  trouver refuge ailleurs, sans pourtant enlever le nécessaire, en abandonnant leurs demeures avant que le pire ne se produise.

Outre les collecteurs endommagés, le réseau hydraulique de la Congolaise des eaux a aussi payé les frais de la progression de cet aven, privant ainsi  les populations de ce liquide vital.

Non loin du ravin d’émeraude,  un autre s’est développé au quartier Kahounga en dévastant des logements. A la moindre pluie, la plupart des maisons limitrophes de ce trou vont être avalées.

Assis sur une chaise en plastique sous un arbre, un homme la quarantaine révolue affirme attendre simplement la sentence de sa maison et de sa parcelle qui sera donnée après la tombée de la prochaine pluie.

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