Les abattoirs de Brazzaville dans un total abandon
Les abattoirs de la capitale congolaise, jadis endroits où la population se ravitaillait à moindre coût, en viande fraiche, sont aujourd’hui dans l’abandon total. De leur emplacement, il ne reste que des bâtiments en ruine, parfois transformés en garage.
Au quartier Château d’eau de Ngangouoni à Makélékélé, dans le 1er arrondissement de Brazzaville, le bâtiment qui a servi hier d’abattoir est dans un état de vétusté avancé. Du toit, totalement saccagé, il ne reste que quelques barres de fer soutenu par un mur presque détruit qui cohabitent avec les herbes et les planches des légumes.
Ancien ouvrier à cet abattoir, Alban Symphorien, plaide pour la réhabilitation de ces infrastructures qui facilitaient l’approvisionnement à bon prix des citoyens en viande fraîche.
Pour Alban Symphorien, cet abattoir leur permettait de s’auto prendre en charge à travers la vente des déchets d’animaux abattus.
L’abattoir public de Mpila, de son côté, situé au quartier Chacona à Talangaï, dans le 6ème arrondissement de Brazzaville, a été transformé en un entrepôt de bus de la Société de transport public urbain (STPU). A l’instar des autres équarrissoirs conçus selon les normes, celui-ci a été mis dans les oubliettes.
Le président national des bouchers, Gustave Matoko indique que Brazzaville compte actuellement cinq abattoirs détenus par des privés. « Le seul qui répond aux normes d’un abattoir est celui de Mpila », nuance-t-il.
Gustave Matoko, boucher depuis plus de 40 ans, souligne la nécessité de réhabiliter les abattoirs de la mairie, car ceux-ci rendaient d’énormes services aux personnes impliquées dans tous les maillons de la production bovine.
La fermeture des abattoirs a occasionné la création des assommoirs par des particuliers qui s’emploient tant soi peu à approvisionner les marchés en viande fraîche, fortement recommandée pour la santé des populations.