Les activistes des droits humains sont préoccupés par leur protection
Le Coordonnateur national de l’Organisation non gouvernementale Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH), Christian Mounzéo, a indiqué le 20 novembre à Brazzaville que l’atelier de sensibilisation sur la protection des acteurs de défense des droits de l’homme allait faire des propositions en vue de suggérer au parlement d’élaborer une loi en la matière.
« Les acteurs des ONG des droits de l’homme au Congo sont confrontés à plusieurs difficultés dont la plus fondamentale est l’absence du cadre juridique pour protéger leurs actions et leurs personnes. Nous allons discuter sur ces difficultés, les examiner afin de faire des propositions concrètes pour que le législateur puisse prendre à bras le corps cette question », a expliqué Christian Mounzéo.
Pour la quasi-totalité des représentants issus des ONG des droits de l’homme, les menaces, le trafic d’influence, les interpellations, la corruption, les invectives et l’indifférence restent les véritables freins à leurs actions.
La loi sur la protection des acteurs de la société civile devra, in fine, permettre à ces derniers de mener leurs actions avec plus d’efficacité et de d’assurance.
« Nous faisons un travail qui consiste à dénoncer certains abus parfois à l’encontre des gouvernants. Cela nous vaut des intimidations et parfois des arrestations comme cela a été le cas des membres du mouvement citoyen Ras-le-bol qui avaient été arrêtés. Une loi protégeant les acteurs de la société civile ne pourra que booster nos actions en faveur des droits des populations », a précisé Luce Gangoué, la coordonnatrice adjointe de Ras-le-bol.
Des échanges entre les participants à cet atelier, il ressort que la synergie des actions des différentes ONG et la solidarité en cas de situation difficile d’un acteur de défense des droits de l’homme s’avèrent nécessaire pour permettre à la société civile congolaise de s’imposer avec plus d’efficacité.