Close

Les agents de la STPU courroucés face à une énième promesse de paiement

Les agents de la Société des transports publics urbains  (STPU) dit « Mal à l’aise » ont manifesté le 11 février à Brazzaville, un  ras-le bol face à la situation du non payement de leurs arriérés qui perdure.

« Je vous exhorte à plus de patience. Le bureau du syndicat se rend à l’immédiat à la présidence de la République. Dans le monde syndical, c’est le dialogue qui dénoue tout », a fait savoir Ellault  Bello Bellard.

Le président de la CSTC a fait cette déclaration après la décision finale issue des pourparlers entre le bureau du Syndicat et le ministère de l’Economie, de l’industrie et du portefeuille public. Pendant près de 2 heures, les agents ont attendu une suite favorable sous l’ombre des manguiers.

Les agents de la STPU mobilisés au siège de la CSTC depuis les premières heures de la matinée ont donné un délai de 48 heures aux syndicalistes pour trouver une solution idoine. Vêtus de gilets jaunes, ils n’ont pas caché leur désarroi. Dans un élan de cœur, ils ont chanté le refrain « Mbongo ébima » pour revendiquer leurs salaires. Pour eux, les droits devraient être payés aujourd’hui. Demain, il serait trop tard.

« Nous allons de promesses en promesses, depuis plus d’une année. Nos enfants sont déscolarisés, nos foyers désunis et nous attendons toujours alors qu’en novembre dernier au Sénat, le ministère de l’Economie, de l’industrie et du portefeuille public, Gibert Ondongo avait promis payer « urgemment » nos droits », a vociféré un agent de la STPU.

Près de 19 mois restent encore impayés avant et après l’arrêt brutal des activités à la STPU. Cette société de transport en commun qui a ouvert ses portes en juin 2015 n’a fonctionné que trois ans avant de fermer ses portes le 15 janvier 2018. Depuis, elle ne s’est jamais acquittée de sa dette.

« Nous formions une famille, nous étions tous unis mais hélas ! », a regretté un agent de la STPU de Pointe-Noire, Noël Loufouémosso, devant la liesse qui a habité l’ensemble des  travailleurs en cet instant de mauvaise passe.