Chaque premier novembre les anciennes couronnes de fleurs sont ramassées par les jeunes qui s’improvisent d’aller nettoyer les tombes moyennant quelques pièces ou billets de banque selon le niveau de la tâche à accomplir. Malheureusement ces fleurs pour la plupart fabriquées à base de matière plastique contribuent à renforcer la pollution de l’environnement dans les cimetières.
Les colloques, conférences, forums et sommets qui se multiplient à travers le monde autour des réflexions profondes axées sur le changement climatique en vue de trouver des solutions adéquates pour stopper la destruction de la couche d’ozone devraient interpeller les congolais sur l’urgence de la question. Force est de constater ce genre de pratique devient courante dans la plupart des cimetières.
Le décor est abominable ce 1er novembre, jour de la fête de Toussaint, devenu selon la tradition, le jour où les congolais rendent hommage à leurs parents disparus, par anticipation sur la fête des morts célébrée normalement le 2 novembre.
Une flamme rouge vomissant de la fumée opaque qui envahit l’espace se confond aux nuages noirs annonçant une pluie. L’air est irrespirable. Pourtant, les parents des défunts occupés à mettre de l’ordre autour des tombes n’arrêtent pas de jeter dans le feu, des restes de couronnes de fleurs qui ont perdu leur éclat pour y remplacer des bouquets achetés le jour même, à l’entrée des cimetières.
A côté de ce feu, d’autres tas se forment pour être également brûlés, afin de permettre aux uns et aux autres de ne pas parcourir une longue distance avec ces ordures dans la main.
Malgré la riposte de quelques hommes soucieux de la santé des congolais, de la dégradation du sol qu’occasionnerait du plastique brûlé car il s’agit là d’un feu alimenté par des fleurs artificiels et des emballages en sachets ramassées çà et là, les hors-la-loi se sont entêtés et des tas se sont multipliés sans même tenir compte du mur de la clôture qui a commencé à se décaper à cause de la chaleur produite par le feu.
Ces pratiques peu louables observées le 1er novembre vont à l’encontre des efforts qui sont entrepris depuis des années par les autorités dans la lutte contre le réchauffement climatique.