Le rapporteur du Collectif des auditeurs de justice congolais en attente de formation initiale de la magistrature, Alexis Trésor Kanga Ondélé a sollicité le 4 décembre à Brazzaville que le président de la République répare le préjudice qu’ils ont subi en les plaçant dans les mêmes droits que leur collègues du Sénégal qui n’ont jamais commencé la formation. Ils ont sollicité qu’un décret denomination des 130 auditeurs détenteurs des passeports de service soit pris pour cela.
«Exigeant au Premier ministre et au gouvernement de hâter les pas dans l’établissement des passeports de services pour nos collègues d’Algérie, Togo 2, Maroc 2 et le Bénin 2. Formons le vœu ardent du commencement de la formation tant à l’extérieur comme vous le voulez et le pouvez », a dit Alexis Trésor Kanga Ondélé dans une déclaration.
Alexis Trésor Kanga Ondélé a expliqué qu’il y a plus de six ans que dans le souci de rendre fonctionnelle les structures judiciaires existantes et nouvellement créées et pour résoudre le déficit en personnel magistrat, le gouvernement avait pris l’engagement de former des magistrats dans les écoles habilitées des pays africains francophones comme le Bénin, le Sénégal, le Togo, la Tunisie, le Maroc et l’Algérie.
« Dans le besoin d’avoir 1050 magistrats en 2016, le gouvernement a procédé par le recrutement des Congolais détenteurs au moins d’une maîtrise en droit pour être nommés auditeurs de justice et subir une formation initiale de la magistrature. C’est ainsi qu’au total 276 magistrats Congolais exerçants déjà ont été formés en France, Bénin, Sénégal et Tunisie. Depuis 2012, 330 auditeurs de justice sont listés et orientés au Togo, Maroc, Bénin Sénégal et Tunisie. Pour ces cinq promotions, trois ont été mise en route au Bénin, Sénégal et Tunisie », fait savoir Alexis Trésor Kanga Ondélé.
Le collectif des auditeurs a constaté que depuis la nomination du ministre de la Justice Ange Wilfrid Aimé Bininga, le processus de mise en route a été interrompu. Ainsi, les 130 auditeurs restant orientés au Togo, au Maroc et les promotions de l’Algérie, du Togo 2, Maroc 2 et Bénin 2 attendent encore leur tour.
« Le ministre de la Justice ne cesse de tergiverser et de douter du travail fait par ses prédécesseurs. De ce fait, il a violé le principe de continuité de l’Etat en s’attaquant et en dénonçant les actes administratifs de ces prédécesseurs », a conclu Alexis Trésor Kanga Ondélé.
Pour eux, le ministre de la Justice ne veut pas respecter les instructions écrites données par le Premier ministre par note du 23 juillet 2018 lui demandant l’établissement des notes d’admission des élèves auditeurs dans les écoles et de diligenter la procédure de nomination en qualité d’auditeurs de justice.