Les automobilistes en file indienne pour le contrôle technique exigé à Brazzaville

Les automobilistes se pressent depuis le 30 juin 2016 à passer le contrôle technique depuis que la police routière a décidé de conduire en fourrière tous les véhicules non conformes. L’opération coûte 10.000 francs pour les taxis et un peu plus pour les bus de transport en commun. Au premier jour de l’entrée en vigueur de cette mesure, la circulation a légèrement été perturbée à Brazzaville.

Jeudi les policiers ont procédé à nombreux automobilistes n’ayant pas passé le contrôle technique. Ceux qui ont pu échapper à cette opération se sont vite rendus aux points fixés pour réaliser le contrôle technique. Certains taximen et conducteurs de bus ont roulé quasiment en clandestinité, faute de disposer d’autres documents comme le permis de conduire, la carte grise et une plaque d’immatriculation.

Vendredi matin, c’est une longue file  de véhicules qui longe le goudron de Dix-Maisons attendant impatiemment leur tour pour passer le contrôle auprès de la Société de contrôle technique des automobiles  (SCCT). Certains y sont arrivés 4 heures du matin, et d’autres vers depuis 6 heures. « Je suis ici depuis 7 heures du matin à attendre mon tour, jusque-là, mon véhicule n’est pas encore passé au contrôle technique alors qu’il est déjà 12 heures », a indiqué Cédrick Loubaki, chauffeur de taxis.

Une file d’automobiles attendant le controle technique à la SCCT

Les prix sont fixés par rapport à l’activité du véhicule. Par exemple, les taxis payent 10.000 francs CFA le trimestre, les bus 12.500 francs CFA pour la même période. Les voitures personnelles, format 4×2 (les petits véhicules), passent à 19.500 francs CFA l’année, tandis que les 4×4 payent 24.500 francs CFA, selon le code de la CEMAC. « Les statistiques sont variables par jour, tout dépend de l’engouement des véhicules à passer le contrôle technique. Près de 200 à 250  véhicules passent par jour au contrôle technique », a indiqué le directeur technique de SCCT, Benjamin Pebangoye.

Pour faire le contrôle technique, l’individu dois se munir d’une carte grise et bien évidemment de son véhicule .Il devra se présenter à la caisse pour s’acquitter de ces frais de paiement. Une fois les frais récupéré, la caissière récupère la carte grise et l’argent pour l’envoyer à la saisie qui prendra tous les renseignements afin de les transférer  à l’atelier pour permettre au contrôleur de vérifier le véhicule. Lorsque le véhicule se trouve sur le banc de bilan matique, la machine décèle toutes les pannes du véhicule (freinage, usure des pneus…) visible sur un écran. Les éléments sont ensuite  transférés à la saisie afin de délivrer la vignette.

« Au cas où le véhicule a des défaillances comme des rotules endommagés, la machine envoie systématiquement la voiture en contre-visite, ce qui permettra au propriétaire de réparer les pannes détectées », a ajouté M. Pebangoye.

Avant de remettre la vignette, la société se rassure que le véhicule est en bon état. « La conscience de tout un chacun doit être interpellé à faire le contrôle technique car il va de pair avec  l’assurance », a renchéri Benjamin Pebangoye.

La validité du contrôle technique est de trois mois. Une fois le délai dépassé, la police prévoit des sanctions à l’endroit des automobilistes qui ne sont pas en règle. 

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