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Les bacheliers de Pointe-Noire vivent l’incertitude après leur BAC

La ville de Pointe-Noire comme les villes d’autres départements, en dehors de Brazzaville, ne dispose pas d’un complexe universitaire public. Les nouveaux bacheliers, pour poursuivre leur cursus universitaire, sont obligés de se rendre à Brazzaville ou s’inscrire dans des instituts privés locaux. Ceux qui ne peuvent pas supporter le séjour brazzavillois sont contraints de mettre un terme à leurs études.

« J’ai obtenu mon baccalauréat A4 en 2016, mais faute d’université à Pointe-Noire et de moyens financiers, j’ai été contraint de mettre un terme à mes études. Je me suis lancé dans ce petit commerce qui me permet de faire face à mes besoins et peut-être aussi rassembler les fonds pour apprendre un métier. Le Congo ne s’arrête pas seulement à Brazzaville», s’est indigné Éloges Ntsoumou.

La situation est aussi inquiétante pour les candidats au baccalauréat 2019. En cas de réussite à leur examen, ils ne savent pas quoi faire. «Je suis issu d’une famille modeste. Je n’ai aucun parent proche capable de m’héberger à Brazzaville après l’obtention de mon Bac. Le Bac A4 n’a pas assez de débouchés. Le seul moyen qui m’est offert, c’est de m’inscrire à l’université Marien Ngouabi. Au cas contraire, ça sera un peu difficile pour moi. Je souhaite que les autorités de ce pays construisent un complexe universitaire public pour permettre aux bacheliers de Pointe-Noire d’étudier sur place comme ceux de Brazzaville », s’inquiète Jordaine Bayenda, élève en terminal A4 au lycée Victor Augagneur.

Personne ne comprend pourquoi, jusqu’aujourd’hui Pointe-Noire, la deuxième ville du pays ne dispose pas d’une université digne, alors que chaque année le nombre d’admis au baccalauréat est important.

Les espoirs des ponténégrins sont actuellement orientés vers la construction de l’université catholique de Loango, située proche de Pointe-Noire, dont les travaux de construction ont été lancés le 15 décembre 2015.

Il est impérieux que les pouvoirs publics s’activent à concrétiser la politique sur la décentralisation des collectivités locales. Elle permettra aux différents départements de se doter des infrastructures comme Brazzaville et faciliter les démarches administratives.