Les cadres de E2C réfléchissent sur la nouvelle facturation d’électricité

Le directeur général de l’Agence de régulation du secteur d’électricité (ARSEL) Emile Opangault  a indiqué le 2 août à Brazzaville que  la problématique de tarification devrait être mise sur les techniques adaptées pour permettre aux producteurs d’électricité de rentrer dans leurs coûts, de même que les clients qui ont l’obligation de payer la facturation de la consommation, tout en tenant compte de la tarification adaptée aux démunis.  

« Nous avons avancé dans la méthode de coût de l’énergie dans les problèmes de tarification qui se posent à notre secteur. Notre secteur est aujourd’hui subventionné par le trésor public, qui est appelé à aller vers la maturité », a relevé Emile Opangault lors de la clôture de l’atelier de formation des cadres du secteur de l’électricité.

Les fonds injectés dans l’électricité par le trésor public représentent un coût d’opportunité qui n’est pas bon, en ce sens qu’ils devraient en principe servir à la construction des hôpitaux ou des écoles que d’être investi dans l’électricité où les consommateurs sont censés payer leurs factures, a affirmé Emile Opangault.

Le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et de l’hydraulique Yannick Nkodia   a proposé que le débat sur la tarification soit désormais un débat d’expert, un outil à la décision pour le gouvernement.

« Il me plait donc de constater qu’après deux semaines de formation, vos connaissances, compétences en matière de modélisation financière, de tarification ont évolué, ont été raffermies », a-t-il dit.

Il a saisi cette occasion pour annoncer l’organisation de trois formations supplémentaires dans le prolongement de celle qui vient de s’achever. Les deux premières axées sur le renforcement des capacités juridiques des cadres des administrations et des entreprises qui interviennent dans le secteur de l’électricité ; et la troisième sur le financement des projets dans le secteur de l’électricité de manière générale, et spécifiquement dans le secteur de l’électrification rurale.

Cette dernière portera également sur la négociation des contrats d’achat vente d’énergie, de financement des énergies renouvelables.

L’un des participants à ce séminaire, le directeur commercial de la société Energie électrique du Congo (E2C), Abdon Moussongo a fait savoir qu’il s’est agi pendant cette formation de parler le même langage sur la fixation des tarifs ou des prix d’électricité dans le pays.

Selon lui, en matière de tarification, le processus est compliqué du fait que l’électricité est produite par les centrales hydrauliques, thermiques. Ce qui induit ipso facto à déterminer les coûts sorties centrales.  Produire l’électricité au niveau des centrales, nécessite d’aménager  le réseau de transport et ses coûts, avant son acheminement au consommateur final.

Tenue sous le thème « Tarification, modélisation et facturation basse tension et moyenne tension », cette formation a bénéficié de l’appui de la facilité africaine juridique, un instrument de la Banque africaine de développement (BAD) qui aide les pays n’ayant pas les compétences complètes en matière de négociation, tarification en vue de l’améliorer de leurs performances.

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