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Les Chauffeurs pénalisés par la pénurie de carburant

Les Chauffeurs pénalisés par la pénurie de carburant

La pénurie récurrente  de carburant depuis bientôt deux semaines,  ne se fait pas sans conséquences  sur les activités des conducteurs de moyens de transports en commun. Ces derniers sont obligés de blanchir les nuits plusieurs jours devant les stations-services dans l’espoir d’être approvisionnés  en essence ou gasoil. 

L’avenue Charles de Gaulle dans son tronçon  Parlement, Laboratoire national de santé publique, a été bloquée le lundi soir nuit aux environs de 20 heures,  par les véhicules en attente d’être approvisionné en carburant. Face  à cette situation délétère, un conducteur de taxi, l’air dépité qui  a déjà blanchi plusieurs jours devant la station-service, espère remplir sa voiture. Mais il devrait encore s’impatienter, jusqu’à  la livraison de la station-service.

« C’est depuis trois jours que je blanchis les nuits devant la station-service, pour avoir le carburant, en vain. Et je suis obligé de prendre des précautions pour éviter le vol de certaines pièces importantes dans mon véhicule à des heures induits », dit un conducteur de taxi, la cinquantaine révolue.

Tout le monde est en train de pleurer, mais les pouvoirs publics font la sourde oreille. Il leur faut combien d’oreilles pour qu’ils écoutent  le cri d’alarme des congolais, s’interroge un autre chauffeur de taxi.

En dépit des efforts consentis par l’Etat dans l’approvisionnement en carburant, certaines stations-services vendent à compte-goutte, causant des longues files d’attente de véhicules dans leurs installations.

Un autre conducteur de taxi affirme que c’est depuis vendredi soir à cause du carburant, qu’il ne peut pas exercer son activité, et  faire à ses charges liées entre autres au paiement de son loyer, les frais d’écolage de ses enfants.

Cette crise est une aubaine pour les petits « vendeurs de l’essence au marché noir » plus connus sous l’appellation de « Kadhafi ». Ces derniers s’adonnent à multiplier par deux voir par trois fois le prix normal du litre à la pompe. En temps normal, un litre d’essence  vendu à 775 francs CFA, au marché noir, il  se négocie entre 1500 et 2000 francs CFA.

Pour se procurer du carburant, il faut s’armer de patience, eu égard de longue file d’attente dans les stations-services,  qui sont actuellement bondées. Face à la pénurie de carburant, certains conducteurs mettent en brèche des dispositions mises en place, pourvu qu’ils soient servis.

En pareille circonstance, les moyens de transport sont à compte-goutte sur la circulation, obligeant la population à marcher pour regagner leur domicile.