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Les chercheurs se mobilisent face à la fièvre à virus Ebola

La coordonnatrice de l’institution PANDORA, et présidente de la Fondation congolaise sur la recherche médicale, Francine Ntoumi, a indiqué le 31 mai à Brazzaville que les membres des comités d’éthique et les autorités de régulation devraient être en mesure de prendre les bonnes décisions si jamais des cas d’ébola étaient déclarés au Congo.

Francine Ntoumi a souligné, lors de l’atelier de formation pour les membres des comités d’éthique et les autorités de régulation sur l’évaluation des protocoles de recherche en situation d’urgence telle que l’épidémie de fièvre ebola, qu’elle met à la disposition des participants les clefs pour savoir évaluer les propositions qui pourraient leur être faites en cas de crise.

« Avec cette formation ils pourront être capables de poser les bonnes questions à ceux qui leur proposeront, soit des médicaments, soit des vaccins. Pour dire oui vacciner nos populations ou dire non, nous ne voulons pas l’utilisation de ce médicament ou les vaccins », a-t-elle fait savoir.

Le directeur général du laboratoire national, Julien Vivien Mombouli, a expliqué que ce sont les comités d’éthiques qui vérifient le bien être des participants à un essai clinique. « Si ce bien être n’est pas en danger, le comité d’éthique donne son accord à la conduite d’un essai clinique. L’autorité de régulation regarde le dossier technique avant d’autoriser l’importation sur le marché congolais des produits pharmaceutiques », a-t-il précisé.

« Nous sommes en situation d’urgence car il y a une épidémie qui a pris naissance dans le lac Toumba, en RDC à Mbandaka, une localité proche du district de Liranga au Congo. Nous pouvons considérer que c’est le corridor du Fleuve Congo qui est affecté. Nous nous préparons donc à prendre la relève pour accompagner l’équipe de la RDC qui fait déjà face à ce problème d’Ebola », a-t-il poursuivi.

Francine Ntoumi a donc appuyé que ces comités devraient être capables de rédiger des procédures sur comment réagir quand il y a une crise. « Comment doivent-ils analyser les protocoles de recherche quand on leur apporte un vaccin expérimental. Quelle question doivent-ils poser et au vu de quelle réponse doivent-ils donner l’aval », a-t-elle conclu.

Cet atelier, qui prend fin le 1er juin, convie les membres des comités d’éthique institutionnelle du Congo et de la République démocratique du Congo, du Gabon, de la République centrafricaine et du Cameroun ainsi que les autorités de régulation pour discuter de la stratégie à suivre quand il y a une épidémie qui se déclare.